I DEVELOPPEMENTS 181 I: CONSTRUCTION 1
sur elles lorsque les piles interieures vinrent a tasser par suite de la
dessiccation des mortiers. Se bri- NI! _
sant, les linteaux L casserent (fig. m, tu J;
101); les gros blocs M, en bascule, if],
shppuyerent trop fortement sur la " W i;
tete du premier arc-boutant, celui- d, , 1,,
ci se deforma, et la voüte suivant X, J
le mouvement, la pression sur ces Xf i" p
arcs-boutants fut telle, qu'ils se if, "Qsfif s?
chantournerent presquetousüeur i, WM
action devint. nulle, par suite les X X ,:y 4
arcs-boutants superieurs läche-
rent un peu, puisque la voüte ne f]?
pressait plus sur eux. Uequilibre Mil f- l
etait rompu : il fallut faire des tra- ' W , la,
vaux considerables pour eviter u "i; ü I"
une chute totale de Pedifice. La ti- il "
gure 101 ter, donnant en perspec- il {if
tive le sommet des contre-forts
recevant la tete des arcs-boutants, igd
nous fait bien voir que l'intention i,
du maitre de l'oeuvre etait d'obte- 13,,
nir, au droit des piles du chpeur Qui?
de la cathedrale de Beauvais et
sous les arcs-boutants, des contre- m," n j;
forts evides, mais parfaitement ri- 5A,
gides, afin : lfde charger le moins W'
possible les piles inferieures; 20 de f , X
faire que les tassements des par- jff t 1? S ixf if, X
ties interieures construites en as- f a f" i 1 1'
sises, roidies par les colonnettes X
en delit, reportassent naturelle- _f '
ment les charges en dedans. De
cet exemple et de ceux apparte- 1
nant a la construction gothique
proprement dite, il decoule ce
principe, savoir : que toute con- _i
struction elevee au moyen d'as- f t
sises superposees en grand nom- l l:
bre doit etre etayee, roidie par 1,1, ff
l'adjonction de monolithes entou- "j! M x
rant, tlanquant, epaulant les piles l, i
composees de pierres superpo- W 1;
sees. Ce principe est a peine appli- m 5' Ni l.
que par les Romains, qui n'avaient
pas besoin d'y recourir; il appartient aux constructeurs gothiques. De