CHATEAU
explique aussi comment, dans les soulevements nationaux diriges avec
energie, les garnisons normandes qui tenaient ces places, obligees
de se refugier dans le donjon apres Fenlevement des defenses exte-
rieures, qui ne presentaient qu'un obstacle assez faible contre une
troupe nombreuse et determinee, etaient bientot reduites par famine,
se defendaient mal dans un espace aussi etroit, et etaient forcees de
se rendre a discretion. Guillaume, pendant son regne, malgre son acti_
vite prodigieuse, ne pouvait faire plus sur Fetendue d'un vaste pays
toujours pret a se soulever : ses successeurs eurent plus de loisirs
pour etudier l'assiette et la defense de leurs chäteaux; ils en profi-
terent, et bientot le chäteau normand augmente et perfectionne ses
defenses exterieures. Le donjon prit une moins grande importance
relative; il se relia mieux aux ouvrages secondaires, les protegea
d'une maniere plus efficace; mieux encore, le chäteau tout entier ne
fut qu'un vaste donjon dont toutes les parties furent conibinees avec
art et devinrent independantes les unes des autres, quoique protegees
par une construction plus forte. On commence (les lors a appliquer
cet axiome que a tout ce qui se defend doit etre defendu v.
Il nous faut donc attendre la fin du xue siecle pour rencontrer le ve-