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fait entrevoir un but qui n'est pas seulement personnel. Si remuant,
insoumis, ambitieux que soit le baron normand, il est force d'entrer
dans une lice commune, de se coaliser, de faire la grande guerre, de
Conserver Phabitude de vivre dans les armees et les camps. Son cha-
teau a quelque chose de laforteresse territoriale; il n'a pas le loisir de
S Y enfermer longtemps; il sait enlin que pour garder son domaine, il
faut defendre le territoire : car, en Angleterre comme en France, il est
a Fetat de conquerant. La vie du seigneur feodal francais est autre zil
est [wssesseurg le souvenir de la conquete est efface depuis longtemps
älgellui; il se considere comme indepeiidant;il ne comprend ses
rääliizäist de vassal que parce qu il profite du systeinehierarchique de la
lendemä, et que s il refuse de reconnaitre son suzerain, il sait que le
1A in ses propresvassaux lui denieront son pouvoir; etranger aux
lfntelfelsgäfläraux du pays (inlerets qu'il ne peut comprendre, puisque
llOIBilnO 11s se manifestaient au Xlle siecle), il vit seul._Geux qui l'en-
(vl, ient ne sont ni ses soldats, ni ses domestiques, ni ses egaux; ils
epenflent de lui dans une certaine limite, qui, dans la plupart des
äiävgnislt pas nettement (lefinie._1l ne paye pas les hommes lui
Le Seigngufjelivlllfte de guerre, niais laduree de ce service est liinitee.
comme les cqiyantiun fief compte plusieursgclasses de vassaiixzles uns,
bras en ms d, eva pers, ne lui doivent que l honiiiizige etlxaide de leurs
Service fencällPel aux armes, ou une somme destinee a racheter ce
, ie faut-il que ce ne soitpas pour] aider dans une entre-
le suzerain. D'autres, tenanciers roturiers, tenant terres
Iaqer ieur airs PÜYCI" des rentes au seigneur, avec la faculte de par-
(k; la renie (loge enlparcelles, mais restant responsables du payement
mers fles wivillf m? e sont de principaux locataires. D autres tenant-
les dgmiers ("lnääfl une classe inferieure, les paysans, les bordiers ,
{ure cette dsur echelle feodale, devaient des corvees de toute na-
pt 19- rüdpftiveisilte dans letat des personnes, dans le partage du sol
inmäilgg. delläqäle eseignelur en retirait, amenait des complications
imposable. QSIdItÜCIIlIGS perpetuelleä, des abus, une SLlpVBlllaHCG
ä une ä O , 9 Iiailpsuite (les zictes arbitraires : car cet etat de choses,
(Suit 5633;: ou? administration etait une science a peine connue,
nobles mil? preiudiciable au seigneur. AJOLIlOIIS a cela que les terres
Soumisjes ä ä qui etaient entre les mains des chevaliers, se trouvaient
flgarde pendant la niinorite du seigneur, dest-a-dire
IjOLIiSSfIiEÜIJBHdE-llit ce temps du revenu de ces terres.
minighiateuljigi, avec luniformite des inipots, il faut une armee d" ad-
longue habitugemäl p,ssu_rei' la regularite du revenu de lthtat, et une
devaitmpläe endmeä l 1111128 gouvernenientalegbon comprendra ce que
üeffe. si le gai 1 et xue siecles 1 tldlnlnlStfilllüll d un domaine
gneui etai debonnaire, il voyait la source de ses reve-
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Les bürdlers devmcnt le curage des biefs de moulins, la coupe des bläs ct du fom, des
redevances c" nature, COmme chapons, oeufs, taillage des haies, certains transports, etc.