Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

[ COLLEGE ]  482  
Yeglise Saint-Andre des Arcs, pour etre converties en college. Vers la 
meme epoque, un autre college est erige derriere les Mathurins-Saint- 
Jacques par Maistre Gervais, medecin de Charles V. En 1365, le cardinal 
Jean de Dormans, eveque de Beauvais, chancelier de France, eleve le 
college dit de Dormans. En 1380, Michel de Dainville, chanoine archi- 
diacre de Noyon, conseiller du roi Charles V, fonde le college de Dain- 
ville. La meme annee, le college de Gornouailles est fonde par Galeran 
Nicolas. En 1391, Pierre de Fortet, chanoine de Notre-Dame de Paris, 
ordonne qu'un college soit erige sur ses biens. En 1400, le college 
de Treguier est etabli par Guillaume Goetman, chantre de Feglise de 
Treguier. Ajoutons a cette longue liste de fondations celles des col- 
leges de Reims, de Goquerel, de la Marche, de Sees, de la Merci, du 
Mans, de Sainte-Barbe, des Jesuites et des Grassins, eleves pendant 
les xvt et XVle siecles. 
La ville de Paris possedait, en dehors 'de ces etablissements, plu- 
sieurs ecoles publiques : Pecole des Quatre-Nations, rue du Fouarre, 
citee par Petrarque. En 1109, Guillaume de Ghampeaux avait fonde 
une ecole rue Saint-Victor. En 1182, il existait plusieurs ecoles pour les 
Juifs. En 1187, il y avait a Saint-Thomas du Louvre une ecole pour cent 
soixante pauvres pretres En 1208, Etienne Belot et sa femme donnent 
un arpent de terre, pres le cimetiere Saint-Honorat, pour etablir le 
college des Bons-Enfants. En 1415 est batie PEcole de droit. En 1472, 
Fflcole de medecine est construite rue de la Bücherie. L'Ecole des 
beaux-arts n'existait pas alors; les arts plastiques et l'architecture s'en- 
seignaient dans le sein des corporations, qui avaient leurs traditions 
et leur enseignement. De tous ces collages, plusieurs, a la fin du dernier 
siecle, conservaient encore quelques-uns de leurs anciens bätiments. 
De nos jours", nous avons encore vu, ä la place qu'occupe aujourd'hui 
la bibliotheque Sainte-Genevieve, le college de Montaigu, qui presen- 
tait quelques traces de ses dispositions primitives. 
Les colleges eleves pendant les XIIÜ et xiv" siecles n'avaient pas les 
dimensions que l'on a dü donner depuis a ces etablissements; ils ne 
contenaient qu'un nombre assez restreint de pensionnaires : detaient 
des asiles ouverts aux ecoliers de province qui obtenaient la faveur 
d'etre envoyes a Paris pour etudier les lettres et les sciences. Mais ils 
reunissaient dans les classes un personnel assez nombreux d'externes 
loges au dehors, pour que, dans-les temps de troubles, cette population 
flottante fut un xieritable danger pour la ville de Paris. Aussi, pendant 
le xvi" siecle, la plupart de ces etablissements furent-ils augmentes, afin 
de pouvoir contenir des pensionnaires en grand nombre ; mais l'espace 
manquait dans une ville aussi populeuse, et les bätiments sagglome- 
raient successivement autour du premier noyau, sans qu'il fut possible 
de donner de Punite a leur reunion. Les colleges de Paris ne purent 
jamais presenter un ensemble de constructions elevees d'un seul jet, 
tels que ceux que nous voyons encore a Oxford et a Cambridge en 
Angleterre. C'est dans ces deux villes qu'il fautaller pour prendre une
	        
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