Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

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CLÜTURE 
flLorumcs msrosiäns DANS LHNTERIEUR mas Eeusns MONASTIOUES.  Il ne 
reste aujourd'hui nulle trace des clotures nombreuses qui divisaient 
a Pinterieur les eglises monastiques. Pendant les premiers siecles du 
moyen age, des clotures etaient. disposees autour de chaque autel. 
Frodoardl parle de l'autel que Farcheveque de Reims Herivee a eleva 
et consacra au milieu du choeur de la cathedrale en l'honneur de la 
sainte Trinite, et qu'il entoura de tables revetues de lames d'argent n. 
Des le xne siecle, il paraitrait que les nombreuses clotures qui divi- 
saient Pinterieur des eglises furent supprimees pour laisser probable- 
ment plus de place aux fideles : car, a dater de cette epoque, les textes 
et les monuments n'indiquent plus guere que les clotures des choeurs 
et celles des sanctuaires. 
Le plan de l'abbaye de Saint-Galli, si curieux a consulter lorsque l'on 
veut. prendre une idee de ce qu'etait au 1x6 siecle un grand etablisse- 
ment monastique, nous fait voir dans Peglise un grand nombre de 
clotures disposees de telle faeon que l'espace reserve aux tideles devait 
etre fort restreint, a moins que ceux-ci ne fussent appeles dans Peglise 
a l'occasion d'une ceremonie particuliere, auquel cas ils devaient etre 
admis a Finterieur de plusieurs de ces clotures. Les moeurs religieuses 
se sont evidemment moditiees peu a peu depuis cette epoque reculee. 
Alors les diverses parties des eglises netaient point ouvertes tout le 
jour comme elles le sont aujourd'hui en France, et les tideles qui vou- 
laient faire une priere dans la maison du Seigneur ne pouvaient cir- 
culer partout; ils se tenaient pres de Fentree, dans un espace assez 
restreint. Deja, au X119 siecle, les religieux reguliers avaient senti le besoin 
de moditier cet. etat de choses au milieu de populations dont la devo- 
tiou moins ardente avait besoin d'etre soutenue par le spectacle de 
grandes pompes religieuses. Vers le milieu de ce siecle, les eveques, 
voulant reprendre l'importance que les grandes abbayes leur avaientfait 
perdre, eleverent, sur presque toute la surface de la France, de vastes 
cathedrales dont les dispositions interieures contrastaient avec celles 
des eglises monastiques, en ce qu'elles laissaient au contraire des 
espaces considerables a la foule, et que les ceremonies du culte, faites 
a un autel unique, decouvert de toutes parts, pouvaient etre vues par 
un grand nombre d'assistants (voy. ÜATHEDRALE, CHOEUR). Cette obser- 
vation, qui nous est suggeree par une etude attentive des dispositions 
interieures des eglises du moyen age, et a laquelle nous attachons une 
certaine importance puisqu'elle nous explique en partie le mouvement 
prodigieux qui fit reconstruire les cathedrales sur de vastes plans, a 
la fin du x11" siecle et au commencement du X111", ne saurait s'appuyer 
sur un monument plus ancien et plus authentique que celui dont nous 
venons de parler, le plan manuscrit de l'abbaye de Saint-Gall. Ijeglisc 
fPmPfiSe dans ce plan est, comme les eglises rhenanes, a deux absides, 
une a loccident, l'autre a l'orient. 
f Lib. IV, cap. xm. 
' Voyez ARCHITECTURE MONASTIQUE, fig.
	        
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