GLÜTUHE
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u vieux et nouveau de Saiut-Gerinaiii que de la coulture nouvelle et
a vieille, (fesl-a-dire des fluartiers de Seliut-Germain FAuXerrOis, de
c Saint-Honore et de Saint-Eustache, qu'il avoit encore compris dans
a ses murs"... Depuis Philippe-Augtisle, les murailles et les fortifica-
(c tions se sont toujours faites aux depeils des Parisiens. Les succes-
a seurs de ce prince les ont donneles au prevot des marchands et
a echevins; ils leur en ont confie la garde, la visite, la conduite, et le
a soin de les reparer, relablir et changer..."
Les seigneurs laiques, les eveques et les abbes, reunis souvent dans
une meme ville, avaient chacun des droits feodaux setendant sur cer-
laines portions de la cite; ces (lroits etaient circonscrits dans des
enceintes parliculieres, flesignees sousle nom de a coulture de Feveque,
coultilre du comte, coullure de l'abbaye n. Les habitants possedaut des
proprietes en dehors de ces clotures avaient aussi leur cloture, les
remparts (le la ville eleves et entretenus a leurs (lepeus. On comprend
combien une pareille division (levait amener de conflits. A Reims, par
exemple, dans l'enceinte de la ville, il y avail, la eloture du seigneur
seculier qui tenait le (fhateau, la cloLure de Parcheveque, celle du cha-
pitre de la cathedrzile et celle de l'abbaye de Saint-Remi. Quelquefois
une rue etroite separait deux clotures, et l'on se battait de muraille
a muraille, a quelques metres de dislance.
En campagne, les armees entouraient leurs campements de clotures,
conformement a la tradition romaine :
(r Entour son osl; üst li Rois faire
u Fosszäs parfons jusquääl deus paire,
(1 Et i fist faire quatre enträes
a Dc barbacanes bien fremäcs;
n A cascune mist de ses gens
ff Pour bien garder (lusqlfä deus censk
Quelquefois les clotures de bois etaient mobiles, pouvaient etre
demontees par parties, ct transportees avec Farmee lorsqu'elle chan-
geait de campement.
GLÜTURES DE PROPRIIÜJTIÜJS. Gregoire de Tours rapporte? qu'un
homme avait eleve un oratoire ä saint Martin avec des branches entre-
lacees, elqu'il selaiit etabli avec sa femme dans cet asile, qui nlätait
reellement qu'une cloture faite de claies.
Pendant le moyen äge, comme de nosjours, on entourait les jardins,
les vergers, les prairies, de clayonnages ou de palissades :
Sa meson sist joste un plessie (bois taillis)
Qui estoit richement garnie
De tot le bien que terre crie.
Le Roman du Renart, vers 5725 et suiv.
5 Hist. Franc, lib. VlII.