453
CLOITHE
gargouille rejelant ä Fexterieur l'eau recueillie dans les cheneaux. Des
pinacles surmontaient ces contre-forts; ils sont malheureusement
delruits.
Voici (fig. 35) le plan de ces contre-forts et d'une travee, ä fez-de-
chaussee. On voit combien cette construction est simple et legere.
K wy fhf
ä f", f, fia?
f x f M
, XK
X Xxxy
sa f 121
OTOÄÜQ 01011010111411 E
F (l XÜ-
Toute la resistance consiste seulement dans ces contre-forts et les
piles carrees qu'ils viennent epauler. Quant a la claire-voie, elle est
independante de la batisse proprement dite. Il n'est pas besoin de dire
que ce cloitre est voüte en arcs ogives, composant une suite de tra-
vees sur plan barlong: c'est la une disposition generalement admise
pour les eloitres au X1119 siecle et suivie plus tard. Le premier etage
n'existait que sur l'un des cotes du cloitre et contenait la bibliotheque
du chapitre; il formait une grande salle couverte par une charpente
lambrissee 1.
Les dispositions des cloitres admises des le commencement du
Xllle siecle ne varient guere jusque vers le milieu du XIVÜ; ce sont tou-
jours des voütes carrees dont les formerets exterieurs sont remplis
par des meneaux vitres dans la partie superieure ou depourvus de
vitraux. Au XlVe siecle, les eglises cathedrales et monastiques, etant
' Les restes de ce eloitre tombaient en ruine par suite de surcharges sur les voütes et
de l'abandon dans lequel ce precieux debris d'architecture etait laisse. L'administration
des cultes, depuis peu, a fourni 51 MM Barthelemy et Desmarets, architectes diocesains
de Rouen, les moyens de restaurer les parties les plus endommage-es. Mais des logements
sont ätablis au premier otage et contribuent fi detruire ce qui reste des belles fenätrcs.
On ne saurait trop souhaiter de voir enfin ce magnifique speeimen d'un cloitre de 001-115-
drale debarrasse de services que rien ifempüche de placer partout ailleurs.