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CLOITRE
nonne. Les colonnettes et bases sont de marbre et n'ont que 001,11
de diametre (il faut dire que le marbre n'est pas, dans cette con-
iree, une matiere rare); elles posent sur une seule assise continue
et si basse, qu'on ne peut guere la considerer comme un bahut. Les
chapiteaux, tres-evases, sont de pierre ainsi que les archivoltes; les
murs au-dessus, en inagonnerie. Un plancher couvre cette galerieAu-
dessus, le mur forme un appui sur lequel sont posees des piles de
brique dans les angles et sur les milieux de deux des cütes du cloitre;
puis des poteaux a huit pans, de bois, avec base et chapiteau pris dans
la masse, portant de longs poitrails poses de champ, sur lesquels sont
fixes les chevrons dont la saillie abrite toute la constructionl. On
ifoserait aujourdihui executer une batisse aussi legere, qui doit sa
solidite a Pextreme simplicite des moyens employes.
Revenons maintenant aux cloitres de lepoque gothique ; apres tout,
les cloitres romans n'offrent que peu de varietes, et ce que nous en
avons donne sufüt pour se faire une idee passablement complete de
ces sortes de constructions, Il n'en est pas de meme des cloitres eleves
pendant la periode gothique, surtout au moment ou cet art commence
a se developluer. Le programme d'un cloitre etait, pour les zirchitectes
du XIIIB siecle, un theme precieux dont ils (levaient tirer un grand
parti. L'orientation, la disposition d'un cloitre relativement a ses
annexes, les besoins particuliers a telle communaute, la nature des
materiaux, la necessile de clore telle partie, de laisser l'autre ouverte,
' M_ Ruprich Robert a bien voulu nous
rllcs 110m ont servi 51 donner ces figures.
ce cloitre;
rätxldes qu'il a faites sur
confier les