GLOITRIS
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(Yetre executees? C'est une grosse question qu'il n'est pas temps de
resoudre ici. Gontentons-nous de signaler cet exemple, qui viendra,
ainsi que beaucoup d'autres, a l'appui de ce que nous aurons 21 dire
sur les causes de cette decadence du genie architectonique de notre
pays. (Voy. GoUT, STYLE.)
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Presque toujours les murs exterieurs des cloitres de cathedrales.
murs qui devaient conserver l'apparence severe d'une elolure rigou-
reuse, presentaient aux yeux des passants des motifs de decoration
qui masquaient la secheresse et la froideur de ces sortes de construc-
tions. Leurs angles, vus sous plusieurs aspects a liextremite des rues
qui entouraient ces grands monuments, etaient partioulierenient ornes
de quelque statue de saint, devant laquelle etait suspendu un fanal
pendant la nuit; et, pour gener le moins possible la circulation, ces
angles, comme a Laon, etaient portes sur des trompillons, des colonnes
ou des encorbellements plus ou moins decores de sculptures. Quant
aux portes des cloitres de cathedrales, lorsqu'elles donnaient imme-
diatement sur la voie publique, elles etaient habituellement d'une
grande simplicite, afin de laisser aux portes de Feglise toule leur inn-
portance et leur richesse.
Mais, avant d'aller plus avant et de quitter les cloitres romans des
provinces meridionales, nous devons observer que beaucoup de ces
cloitres furent rebätis pendant les XIIIe et XIVÜ siecles. Ces cloitres ro-
mans, comme nous l'avons dit, se composaient de galeries continues
Iormees de colonnettes portant les arc-hivoltes qui soutenaient Pegout