Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

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CLOITRE 
quaprizs avoir rempli (Fimmoiicliees les rues du cloitre en plein jour 
et par derision. Ijatfaire fut portee a la cour du parlement, et le cha- 
pitre de Saint-Etienne se dessaisit de ses droits de cloture moyennant 
une somme de deux mille livres, que la ville paya en quatre termes. 
Nous avons resume cette longue discussion, atin de faire connaitre 
a nos lecteurs l'extension qu'avaient, prise ("Ottttlllä eloitres de cathe- 
dralizs, et aussi les graves desordres que faisaient naitre dans une ville 
populetise les privileges accordes ainsi a des (Iuartiirrs tout entiers 
formant comme une cite dans la cite. 
Les dispositions generales des cloitres de cathedrales ou de mo- 
nasteres etant connues, nous nous occuperons seulement des cidifices 
auxquels ce nom est pttPÜCIIÜÄWGIHQHt reste, clest-it-dire des galeries 
couvertes haties dans le voisinage des eglises. 
Il est a croire que les premiers cloitres netaient que des portiques 
dans le genre des portiques antiques, (fest-a-dire des appentis de char- 
pente portes sur (les (IOIOHÜOS dont. la base reposait. sur le sol. Nous 
avons cherche vainement, a (leeouvrir a quelle epoque la disposition si 
connue de  romain fut inoditiee pour adopter celle que nous 
Voyons admise (tans les cloitres les plus anciens. Il dut y LWÜtP une tran- 
sition qui nous eczlnippe, faute de monuments decrits ou batis existant 
encore. Car il est. une demarczitioii bien trancliee entre Fivnplztviztm 
romain et le CIOÜPC chretien de nos contrees : c'est que, dans le pre- 
mier, les rangees de colonnes portent directement. sur le sol et que 
l'on peut passer de la galerie dans le preau entre chaque entre-colon- 
nement g tandis que, dans le seconddes piles ou colonnes sont toujours 
posces sur un socle, bahut ou appui continu qui separe la galerie du 
preau, et qui n'est interrompu que par de rares coupures servant 
ttissues. Cette disposition et le peu de hauteur des colonnes (faracte- 
risent nettement le (fleure en Occident, et en font un nionumentqaar- 
ticulier qui n'a plus de rapport avec les cours entourees de portiques 
des Romains. 
Un des cloitifes les plus anciens que nous possedions en France est 
le eloitre de la cathedrale du Puy en Velay, dont la construction 
remonte en partie au xesiccle. Au X110 siecle, ce cloitre fut reconstruit 
sur trois cotes ; mais une des galeries anciennes existe encore. Les 
cloitres primitifs ne sont pas voiites, mais sont couverts par des char- 
pentes apparentes disposees en appentis, ou, si le cloitre est surmonte 
d'un etage, par un plafond forme de solives posees en travers de la 
galerie. (les cloitres prilnitifs, dans le midi de la France aussi ljiien que 
dans le nord, ne sont pas vitres et se composent d'une suite d'arcades 
portant sur des colonnes simples ou attcciuplees, avec des points d'appui 
P1118 Pesistants et plus cpais aux angles. Cependant le (rloitife de la Cathe- 
drale du Puy en Velay ne se conforme point a ces dispositions. Il est 
ÜÜÜYQJÜ P3P une suite de voütes (l'art-te POIHZIlIIQS portant sur les murs 
ÜXÜÜWÜÜTS, fit, du cote de la cour, sur de grosses piles tlanquees de 
colonnettes degagees. Ge cloitre est trace conformement au plan (lig. l)
	        
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