Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

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uiCn1p0l"9llt1...... Le comte qui avoil ilisputc cette justice. a l1iverj11e 
a avoit snzzcombti. ll avoit aussi reconnu que ce que  iCrard en 
a avoit cedc au chapitre pourles maisons üilll0lliätlftä, et que ce qui en 
a (le-pend au dela des anciens murs, dest-Et-dire ce qui eonstituoit. ilirs 
u lors les jardins de quelques-uns, appartenoil. legitimement au cha- 
u pitre. En consequentze, un de ces comtes avoit. accorde a läävftiquit et 
a au chapitre de pouvoir faire des murs et des portes dans les endroits 
a on se terminoit le eloitre vers le milieu de la cite, a eontlition de les 
a tenirouverles depuis 1e pointdujoui" jusqu'au couvre-feu, comme on 
a le faisoit. a Pegard de deux anciennes portes : et ce traite avoit me 
a contirmeparle roi, qui avoitperniis la cloture aussi bien que lkivefique; 
a mais cette cloture, quoique bien autorisce, n'avoit point  consom- 
a mec. Le chapitre avoit seulement, fait. pour cela des prcpznizitifs de 
a materiziux. ftinsi, les bourgeois avoicnt toujours passe librement de 
a nuit (zomme dejour dans les rues du cloitre Saint-liltiennc, et y avoient 
a fait passer leurs voitures"... Les chanoines etoient cependant tou- 
(r jours en (lroit. d'user de la permission qu'ils avoient obtenue. lls s'ap- 
a puyoient sur le pouvoir de Fevecjne qui la leur avoit aeeordec, disant 
a qu'un seigneur haut justicier peut se fermer quand il le jugea pro- 
a pos; que Fabbe de Saint-Germain avoit bien t'ait. batir nouvellement, 
a dans sa justice, une tour pour les prisonniers qui occupoit une partie 
u de la rue, et que les habitants dläuxerre, qui s'y etoient opposes d'a- 
a bord, avoient ensuite quitte prise; que l'on avoit plusieurs exemples 
a de rues du eloitre Saintdiltienne qui avoient etc fcrmees avec la per- 
(r mission de teveque, et dans lesquelles on avoitconstruit des arcades 
a ou allees, pour passer d'une maison a l'autre par-dessus le che- 
a  etc. D Les (rhanoines fondaient leur demande de eloture prin- 
eipalementsuree que des accidents etaient arrives reeoitiment pendant. 
la nuit. Un chanoine avait. ete lue en allant a matines; des cavaliers 
avaient. enfonce des portes ; un autre chanoine avait. ete blesse par des 
sergents du comte; le prevot et. les chatelziins dlkuxerre etaicnt venus 
une autre fois, au point du jour, chez un chanoine collecteur des de- 
cimes du roi, avaient brise ses portes, abattu un escalier, maltraite ce 
chanoine et pille la maison. Une autre fois, le bailli et le prevot dläuxerre 
avecleurs gens, au nombre de plus de qualre-vingts, avaient. assiegeä le 
chanoine Raoul Jouvain dans sa maison. Des cavaliers ctaientxfenus, la 
nuit, dans le cloitre, pour s'emparer des chevaux des chanoines. Entin, 
les insultes etaient devenues si communes, que ,quand on voulait mena- 
cerun chanoine ou un clerodeteglise, on (lisait : u Je te trouverai quand 
tu iras a matines.  Au mois d'octobre 4351, cinq ou six cents desplus 
notables de la ville (lÜAuxerre, immediatement. apres complies, se fon- 
dant sur ce que le bailli de Sens, ignorant ces insultes racontes, avait 
rendu une sentence qui Inaintenait aux bourgeois le droit de passer 
quand bon leur semblait par le cloitre Saint-lfltienne, vinrent se prome- 
ner par toutes les rues du cloilre en menacant les chanoines itabattre 
leurs maisons et de leur faire leurs couronnes rouges ; ils ne se relirerent
	        
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