GLOITRE
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l'art de l'architecture, sur le sol des provinces franeaises jusqu'au xnt
sieele. L'esprit provincial seteignant sous la main du pouvoir royal,
cette variete s'efface. Si la nation y gagna au point de vue de la poli-
tique, l'art y perdit de son originalite, et les reproductions des types
mis en honneurdans le (lomaine royal furent souvent incompletes ou
mal comprises dans les provinces eloignees. Cependant. les clochers
furent longtemps les monuments ziffectiouues par les villes; apres
chaque desastre, les populations sempressaient, de les reconstruire,
ou de les reparer du mieux qu'elles pouvaient. (lu dit encore, de notre
temps, l'influence de clocher, pour (lesigner l'esprit local, la dcfense
exclusive des interets de la ville, et nous voyons ehaquejour de pau-
vres villages s'imposer de lourdes charges pour elever un clocher sur
leur (Sglise.
ljrätat des arts (le l'architecture aujourd'hui ne repond pas aux desirs
et" aux elfor-ts des populations des villes ou des campagnes, et les clo-
chers, en grand nombre, construits dans notre pays depuis trente ans,
ne fourniront, pas, dans quelques siecles, un sujet delude interessant
pour nos successeurs : mal concus geneiralement, plus mal batis, pro-
sentant des silhouettes lourdes ou demanchees, ils ne dureront guere,
et s'ils sont laids la plupart, nous pouvons au moins nous en consoler
en pensant qu'ils ne tÜIHOlQHCPOHlL pas longtemps de ce retour vers
l'un des goüts les plus vifs des populations au moyen fige ftpres les
"tours carrees, froides et flanquecs de lailastres, elevees sur nos eglises,
de 11815 a 118410, on a cherche a se rapprocher (les types laisses par les
x11" et xmc siecles; mais ces derniers essais font, la plupart, ressortir
la faiblesse de nos etudes et la pauvrete d'invention des artistes
HIOdGPHBS.
CLOITRE, s. m. (cloistre, clouastre). Cour entouree de murs et (le
galeries etablies ä cüte (les eglises cathedrziles, collegizilc-s et monas-
tiques. Des les prerniersv temps du christianisme, des cloitres furent
eleviäs dans le voisinage immediat des eglises. La forme des eloitres
en plan est geueralement celle d'un carre 1. Les zubbziyes possedziifint
deux cloitres : l'un pres (le Pentree occidentale de leglise; l'autre
il Forient, derriere l'abside. Le premier (lommit, acces dans les refec-
toires, les dortoirs, la salle capitulaire, la sacristie, le ehauifoir et les
prisons: (fetait le cloitre des religieux, dans lequel tous pouvaient cir-
culer. Le second etait par ticulierement reserve ä llabbe, aux dignitaires
w Quadrmam spcciem structura domcslica prmfert.
w Ahin bis hims inciyta pnrticihns.
(c Quzo tribus incluszn dumibus, qnns corporis usus
a Postulat, et quartz; qmn dmuus est Dnmini.
a Quarum prinm dunms sorvnt pnlnmqum (zibmxlquxc
u Ex quibus hos reficit juncta sccnmla nlmnus.
a 'l'urti:1 mumlvrn fovet voxata laborc Lliurno,
v Quarla Drri landes assidue rcsnnat. n
(Cruwnen de laudc vitw TIIOIMSIiCIB, edil. a Sirmonalu m! GutTriw
Voy. alu Gangs, Glass.)
Vi ni