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pouvait etre mise en branle; elle et-ait tixee trcs-probzihlement a une
traverse interieure posee sur la corniche au niveau A, et le sonneur.
place sous Tarcature en G, se contentait de frapper le battant contre
le bord de la cloche, autrement dit, de t-inter au moyen d'une cordelle
attachee a Fextrelnite inferieure du battant, ainsi que cela se pratique
encore dans toute l'ltalie meridionale. La partie superieure de ce clo-
cher de Molleges, a partir du niveau A, n'existe plus.
Nous ne croyons pas nccessaire de nous etentlre sur les diverses
applications de l'art antique romain aux clochers des eglises proven-
(gales, car ce serait sortir de notre sujet, ces exemples n'ayant aucun
des carzictirres de l'architecture francaise proprement dite, et ne devant
etre signales que comme ayant, pu exercer une certaine influence sur
les constructions elewäes le long du Rhone, en dehors de cette pro-
vince et jusque dans le Iiyonnais.
Avant de terminer, nous devons signaler l'existence de clochers
liatis sur plan liarlong tries-prononce, qui servent de transition entre
le clocher a arcades simples comme ceux donnes figures 80, 81 et 82,
et les clochers tours. Ges clochers sur plan barlong sont rares. Il en
existe un fort gros et fort ancien sur la facade de l'ancienne catherlifalc
de Garcassonne, servant originairement a la defense de la cite. Nous
en possedons un autre d'une epoque plus recente (commencement du
xint siecle), hati sur le mur renforce de l'unique chapelle laiterale de
la petite eglise de Thoureil (Maine-et-Loire"). tileve dans le voisinage
de la sacristie et. du sanctuaire, ce clocher ctait ainsi a portee du des-
servunl. Yoiei connnenlil (fäl. plante a rez-de-chziussee glig. A es! le
plan de lu chapelle, laterale bätie sur le borcl de la Loire; un berceau
bande sur le renfoncement B porte sur le pilier G et sur le massifE
contre-bute par un cpais contre-fort flescendant jusque dans le fleuve.
AII-dGSSUS du comble de Yeglise, le beffroi du clocher de Thoureil
presente le plan figure 90. La figure allongäe de ce plan fait assez voir
que les cloches devaient cire mises en branle dans le sens de la lon-
gueur. En elevaiion (fig. 91), ce clocher, clontle couronnement n'existe
plus 51 partir du niveau F, est enrichi d'une arcature aveugle sous le bef-
froi, et ne laisse pas d'elle assez elegant, malgre Fextreme simplicite
de son plan 1.
A cluler du xive siecle, en France, les clochers (les eglises conservent
' M. Durccl a bien voulu
nous dormons ici.
cunlmuniqucr
110115
Llessins
Thoureil,
du clocher