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forniee de (luatre assises de pierre couvertes de dents de. scie; puis
une loge (fomposee de colonnes isolees reliees par de petits arcs et
portant une corniche a modillons sur laquelle seleve un pignon decore
d'une double zn-caturc et. termine par une croix. La place des cloches
Psi. bien inarquee par la disposition tres-ajouree de la loge et du pignon
superieur. Les derniers etages de ce clocher se retraitent, ainsi que
nous l'avons suppose dans la restauration du gros clocher de Saint-
Benoit sur Loire, et la base, comparativement large, se distingue par
une forte saillie du reste de la construction. Le systeme de loges adopte,
pour letage superieur destine au beffroi nous a toujours paru devoir
etre la (lisposition primitive du couronnement. des clochers romans au
nord (le la Loire. Le modele reproduitfigure 79, quantite (le bas-reliefs
et certaines vignettes de manuscrits, ne font que fortifier notre opi-
nion. Les loges baties au sommet des tours des eglises devaient noces-
siler la construction de toits a double egout. et a pignons, ou tout au
moins de pavillons de charpente. ll ne faut pas oublier d'ailleurs ce
que nous avons dit au commencement de cet article relativement. a la
(ilfHPllSlOll des cloches anciennes et au peu (l'espace necessaire a leur
suspension. Nous avons fait remarquer que des murs perces d'arcades.
eleves sur les fagaades des eglises, devaient suffire a loger des cloches
dont le diametre etait fort petit. Nous trouvons en effet, a une epoqne
fort ancienne, des clochers, en grand nombre, ainsi disposes dans le
midi de la France et meme dans les provinces du Nord. La petite eglise
de (Oise), dont la facade date du commencement du
Xlc siecle, possede un clocher de ce genre.
Afin de faire mieux comprendre la disposition de ce clocher, nous
donnons (fig. 80) l'ensemble de cette facade en A, et son elevation late-
rale en B. Deux contre-forts t], (l. montant: de fond et formant a rez-de-
(zhaussee les jambages de la porte, viennent epauler le mur perce de
deux zircades reservees au placement des cloches. La tete de ce mur
test couverte par des assises de pierre en talus. On sonnait les cloches
de Yinterieur, au moyen de potences de fer attachees aux moutons,
ainsi qu'il est. indique en D, et de cordes passant a travers le comble.
ll est difficile de suspendre des cloches a moins de frais. Mais ces clo-
chers, qui netaient. exactement qu'une construction remplissant un
besoin, sans nulle decoration, se trouvaient plus souvent eleves dans
le voisinage de la sacristie, sur un des murs goutterots de Feglise ou
sur un contre-fort. Dans de petites eglises de village dont le gouver_
nement spirituel etait entre les mains d'un seul pretre, celui-ci n'avait.
gas a ses ordres un personnel nombreux, et etait oblige, avant de
monter a l'autel, de sonner lui-mente la cloche ; il et-ait naturel des lors
de placer le clocher a proximite de la sacristie.
La petite eglise de Froissy (Gote-dUr) a conserve un de ces clochers
bati au X1112 siecle sur un contre-fort dans le voisinage du choeur;
nous en donnons une vue (fig. 81). Dans les provinces meridionales,
on rencontre bon nombre de clochers de ce genre qui ont une certaine
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