CLOCHER
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porte ses faces paralleles aux diagonales du (carre sur des tronipillons.
Les angles de la tour carree sont termines par des pinacles ajour. Sous
Petage octogone, en D, on i-eniarque des inedaillons sculptes incrustes
dans une sort-e de fausse balustrade, et qui rappellent encore les rosaces
et les bas-reliefs que nous avons vus entre les bandeaux du clocher de
Peglise de la Gharite-sur-Loire. Il semble que ces medaillons, au nombre
de douze, representent les signes du zodiaque (nous pensons du moins
que telle a etc lidee de l'architecte); mais le sculpteur parait setre
livre, dans lexecution de quelques-uns de ces petits bas-reliefs, a des
conceptions de fantaisie. L'un des medaillons n'est, menie qu'une de
ces ammonites fossiles comme on en trouve frequenimcnti dans les
calcaires anciens des confins du Morvan. G'etait, une sculpture natu-
relle toute trouvee qu'on a placee la. Quatre statues d'anges sonnant
de Folifant, couronnees de dais, terminent heureusement. les angles du
second otage du beffroi; et sur
7] les flancs de letage fictogonal
' q" liuit statues plus petitcspas-
q, tq e, siseszIacconipzignent les pina-
IV gujgy? je clesbi la composition generale
imy q. du clocher de baint-Pere est
U! q; Il; remarquable, facile a coni-
'11 prendre. les details. tels que
lesqprotiülsleyt lia sculptulreqsqnt,
_j_ IVZEX executes aiec cette hardiesse
fait et. cette franchise qui appar-
Wi 1.; w _ä F tlPlllltälltoixltl style bourguignon
du xiiiÜ siecle. Les Ztllgltjäl, avec
i! ; leurs (folonnetles (letachees de
ff il [t il la masse et reliees aux piles par
t. des bagues et les tailloirs des
il; pas" fil chapiteaux, rompent la seche-
i; t i resse de ces angles et condui-
1' qfrtzitm il m _ sent loeil aux silhouettes ajou-
IH l; 1,724 rees des pinacles. Mais un des
, " l, f (faracteres particuliers a ce
' mode d'architecture, c'est que
Jväjläm! "wsiäü l la masse de la construction est
W gqyajij. Wlflpijiffkf indepenflante de la decoration.
qff-"jftpliffiftfil Les piles et les parties pleines
"A - lfW-H sont baties en assises basses
qui peuvent. passer pour du
moellon pique, tandis que les bandeaux, archivoltes et colonnettes,
sont eleves en grands morceaux de pierre poses en delit, d'une belle
qualite et tailles avec soin. Le contraste entre la bätisse de la masse
et la partie purement decorative ajoute singulierement ä letfet que
produit celle-ci.