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clocher normand pendant les x1" cl xne sicclcs, Nous ne pensons pas
que les clochers normands du commencenlent du x11" siäcle possc-
dassent des fläches trcs-cleväaes, et le clocher de lkäglise de Thaon que
nous avons donnä ci-dessus est 121 pour confirmer notre opinion,
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puisque sa construction n'est pas anterieure a la fin du Xiesieele. Mais,
vers le milieu de ce siecle, la Normandie (levanca les provinces fran-
caises en erigeant, la premiere, des pyramides d'une excessive acuite
sur les tours carrees des eglises.
Ce parti fut promptement adopte dans iiÜB-(iR-FIWIIICG, le Maine et
l'Anjou ; seulement, ces dernieres provinces donnerent de preferencc
a leurs tleches une base octogonale.
Nous ne croyons pas necessaire de donnerici les (clochers de Feglisc
de la Trinite de Gaen, qui sont entre les mains de tout le inonde. Au
point de vue architectonique, la composition de ces tours, jusque la
base des fleches, dont la construction ne date que du xm" siecle, est
assez mediocre. Leur division en etages d'egale hauteur n'est pas heu-
reuse : il y a lit un defaut de proportion que l'on ne trouve que dans
cette province et sur les bords du Rhiii. tlependzmt, comme construc-
tion, les clochers normands sont remarquables : biitis presque toujours
de petits materiaux parfaitement appareilles, ils ont conserve leur
aplomb, malgre le peu de superficie de la base par rapport a la hau-
teur. Mais les Normands n'avaient pas cet instinct des proportions que
posscdaient a un hautdegre les architectes de Flle-dc-France, du Beau-
vaisis et du Soissonnais. Toutefois la hardiesse de leurs constructions,
leur parfaite execution, l elevation des lleches, eurent evidemmentune