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blees qui sont destinees a recevoir les bardeaux ou feuillets de chene
qui forment un berceau plein cintre legerement surbaisse; en I, est le
poincon qui passe a travers le berceau, au droit de chaque ferme, et
vient suspendre Pentrait. La coupe longitudinale E montre une ferme
en F et une suite de chevrons portant fermes, en G. Tous ces chevrons
sont armes chacun d'un entrait retrousse avec des courbes absolument
semblables a celles G de la ferme maitresse. Les bardeaux en bois refen-
dus sont clones sur chaque courbe des chevrons et des fermes, ainsi
qu'on le voit en H, et des couvre-joints moulures viennent cacher les
joints et renforcerencore les courbes a Finterieur, en meme temps qu'ils
servent de decoration. De grandes croix de Saint-Andre, assemblees
dans les poincons, dans les sous-faites K et entretoises L, empechent
le hiement de l'ensemble de la charpente et le deversement des fermes.
Nous donnons, en M, un detail du chapiteau du poincon au point oü il
commence a devenir apparent sous le berceau. Cette charpente est aussi
legere que solide, et il est facile de reconnaitre qu'on n'y a mis en oeu-
vre que la quantite de bois rigoureusement necessaire a la stabilite.
Les equarrissages sont reduits a leur plus faible volume. Dans sa par-
tic vue, le poincon ne donne, en section horizontale, qu'un octogone de
rissage; les chevrons, 0'213 sur OMAQ. Mais la facon dont les chevrons
portant fermes sont rendus rigides merite particulierement de fixer
l'attention des constructeurs.
La figure 20 represente l'un d'eux. Poses sur des blochets, les pieds
des chevrons sont ratfermis par des jambettes courbes N; un entrait
retrousse 0 les reunit, et deux contre-fiches P, P, assemblees a mi-bois
avec Fentrait retrousse, viennent etayer les chevrons au-dessus du ber-
ceau en RR, en meme temps qu'elles empechent le triangle de se
(leformer par l'action du vent ou d'une charge plus forte d'un cüte que
de l'autre. Dans la coupe longitudinale Ede la figure 19, on voit en S la
rencontre des contre-fiches assemblees tenant aux chevrons, et com-
ment cette rencontre ne gene en rien le passage des grandes croix de
Saint-Andre longitudinalesllette charpente porte de la latte et de la tuile
depuis six siecles, sans avoir subi aucune alteration grave, et malgre
qu'on ait coupe plusieurs pieces pour passer des tuyaux de eheminee.
Sur l'une des salles beaucoup plus petite du meme editice, nous trou-
vons encore une charpente, dont la combinaison, aussi bien entendue
que simple, doit nous arreter. Cette salle n'a pas plus de 4'280 de lar-
i-fellr; elle etait, de meme que la grande, couverte par un berceau plein
cintre en charpente, avec cntraits et poincons apparents. Nous don-
nous (fig. 21) cet exemple.
En A, est la ferme mattrcsse; en B, un des chevrons portant fermes,
01-, en C, la coupe longitudinale de la charpente. Gomme toujours, des
bardeaux de chene avec couvre-joints etaient cloues sur les courbes
des fermes et chevrons. Ces bardeaux ou feuillets de chene refendu Ont