L CLOCHER ] 3.12
faeade' : en A, est la porte de la nef; un troisieme filage B est amorce,
mais n'a pas ete acheve ou a ete detruit. Nous en sommes donc ici,
comme a Saint-Benoit, reduits aux conjectures relativement au cou-
ronnement de ce clocher. Il est certain qu'un troisieme etage,_perre
de baiesjumelles sur chacune des faces, etait interpose entre la tleche
et le second etage, et qu'en ajoutant la hauteur probable de l'otage
superieur de la tleche aux parties existantes, on obtiendrait, du pave
au sommet de la pyramide, une hauteur de 60 miatres environ. Le fai-
tage du comble de la nef de Peglise etant en D, il est vraisemblable que
les cloches devaient etre placees dans lkätage C, d'autant qu'il existe
une lunette dans la voüte du premier etage destinee au passage des
cordes necessaires pourles mettre enbranle; dans ce cas, le troisieme
etage B ne servait que de guette. Le clocher de läiglistz de Lesterps
a, comparativement a la nef avec bas cotes qu'il precede, une impor-
tance enorme ; il est a lui seul tout un monument, un donjon eleve
dans le but d'imposer par sa masse et de (lecouvrir la campagne au
loin. L'escalier adosse a l'angle nord-est ne monte cependant qu'au
premier etage, et nous ne savons comment les constructeurs enten-
daient parvenir aux etages superieurs. Il est difficile de savoir aujour-
d'hui a quoi pouvait etre utilisee la belle salle du premier; elle s'ouvre
sur une tribune E donnantdans la nef. Cette construction est fort laelle,
bien ponderee; les porte a faux sont evites avec soin, bien que les
etages soient en retraite les uns sur les autres, ainsi que le (lemontre
la coupe (fig. M). L'influence des deux ecoles du Perigoifd se fait sentir
encore dans cette batisse colossale, atlniirablement traitee. Pour com-
pleter le clocher du porche de Yeglise de Lesterps, il faut aller chercher
des exemples dans des monuments analogues et soumis aux memes
influences. Or, nous avons donne le clocher pose sur la nef (le leglise
haute de Loches (ancienne collegiale); son couronnement (voyez la
figure 27) peut servira completer le clocher de Lesterps.
Si les clochers-porches des eglises de l'lle-de-France ont pu etre
employes a la defense, il ne parait pas qu'ils aient jamais eu, comme
surface et hauteur, une importance egalea ceux des provinces de
l'0uest et du Centre. Les nefs des eglises de Flle-de-France et des pro-
vinces voisines etaient assez etroites generalement, et les clochers-
porches ne clebordztient pas sur les bas cotes. La base du vieux clocher
de Feglise abbatiale de Saint-Germain des Pres a Paris, celle du clocher
de la collegiale de Poissy, n'occupent guere qu'une superficie en carre
de 5 a 8 metres de cote. Mais c'est que, pendant la periode carlovin-
gierlrle, les provinces de l'0uest et celles qui bordaient laLoire etaient
beaucoup plus riches que les provinces voisines de la Seine, de l'Oise
et de la Marne; elles faisaient un commerce tres-etendu ; elles etaient
industrieuses, possedaient le territoire le plus fertile. Ce n'est guere
rclcvä par M.
Ce monument a ätfä
dessins reproduits ici.
Abadie, architecte; c'est
ä lui que
110115
devons