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exterieure devait recevoir une terrasse de laquelle on pouvait se
defendre au loin contre des assaillants qui eussent voulu s'emparer du
monastere. Des figures sont necessaires pour faire comprendre ce que
nous disons ici.
Voici donc (fig. lll) le plan du rez-de-chaussee du clocher de Saint-
Benoit sur Loire, ou plutot du porche, et (fig. 42) son elevation gec-
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metralc laterale. Les constructions ont ete arretees au niveau A; et de
l'extrados des arcs superieurs a ce niveau A, le mur ancien n'a plus
qu'une epaisseur de 60 centimetres. Donc, on ne projelait pas delever
ce mur a une grande hauteur; ce n'est plus qu'un mur de defense.
Pepaisseur d'un crenelage ordinaire. Toute la partie de notre figure 42
comprise entre le niveau A et le sommet n'a jamais ete construite;
c'est celle qui, portant sur les quatre piles interieures, devait, suivant
notre hypothese, renfermer les cloches. Nos lecteurs voudront bien
ne pas prendre notre restauration autrement que comme une proba-
bilite 1.
Cependant ce quinconce de piles, adopte pour le plan du fez-de-
chaussee de quelques anciens clochers, netait pas toujours destine a
porter de fond Fetage superieur en retraite. Nous en avons une preuve.
remarquable d'ailleurs, dans la construction du clocher de legliste (10
Lesterps (Chai-ente). A rez-fle-chaussee, le clocher de Ilesterps, bäti
vers le commencement du xnc siecle, presenle a peu pres la menie (lis-
position que celui de Saint-Benoit sur Loire, si ce n'est que "trois
berceaux portes sur des archivoltes remplacent les voülcs (larete
romaines adopteesa Saint-Benoit. Au-dessus du rez-de-t-liaussee sfeleve
une belle et grande salle voülee en calotte cinlree sur un plan octo-
' Voyez les dessins d'ensemble et des dcitails du clocher
YArclLitecture du v" au XVIB siäcle, par M. J. Guilhabaud.
de Sa
nt-Bcnoit
sur Loirc,