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les quatre arcs-doubleaux. Son beffroi n'est separc du vaisseau que par
un plancher, et estpcrtfe. sur chacune des quatre faces, a ttätage infe-
rieur formant lanterne, de quatre petites fenetres decorees de stucs a
Fllllttflftlll"; a l'otage superieui- destine aux (wloches, de quatre baies
jumelles. On retrouve, dans les stucs et flans la construction memc,
faite de moellons recouverts (Yenduits et d'une mosatque sous la voute
de l'abside orientale, les traditions du Bats-lämjiirtf.
Mais nous atvons l'occasion de revenir sur ce curieux monument au
mot FiGLlSl-l. Nous (levons nous borner a le signaler ici a cause de sa
date et de la pPCSPDCO d'un clocher central anterieur a celui de Saints
Front de PÜIÄQIICLIX, puisqu'il aurait ete eleve au connnencement. du 1x6
siecle. On peut. donc, jusqu'a present, trouver deux origines distinctes
a lintrotliictioii des clochers centraux des eglises en France : l'une, par
les Yenitiens, sur les (rtltcs occidentales; l'autre par la renaissance
(Ttlrlthflllgittlllltt de l'Est. Il est (les provinces frit ces deux influences se
rencontrent, et se inelent; d'autres ou elles dominent exclusivement.
tJr. si le clocher de Saint-Front servit de type a un grand nombre de
tours (leglises dans l'0uest, des clochers zmzilogtles a celui (le Germi-
gny tcar nous ne pouvons faire ace petit eidititfe l'honneur d'avoirscrvi
de type), des clochers carlovingiens (l'origine, intlutfrent, sur les con-
structions entreprises sur les bords de la Saone, de la haute Marne et
dans le Lyonnais. L'un des plus anciens clochers centraux de cette der-
niere contree est. celui de Feglise (l'Ainay' a Lyon. La base massive de
ce clocher date probablement. du Xle siecle, et, son otage ajour, supe-
rieur, du xue. Si l'on considere la partie inftärieure du clocher central
d'Ainay, on pourrait, supposer qu'elle citait destinec a porter plusieurs
etages, car ses murs massifs, perces seulement d'une petite baie sur
chacune des faces, ont une resistance considerable. Cependant cette
base ne fut surmontee que d'un seul etagc perce d'arcatures. Mais
il n'est pas rare de rencontrer, dans l'ancien Lyonnais, ces clochers
trapus, couronnes d'un toit plat de charpente, recouvert de tuiles
romaines dans l'origine et plus tard de tuiles creuses.
La figure 23 represente une vue du clocher central d'Aina_y'. Sa base
est construite en moellons, avec angles de pierre; elle porte sur quatre
arcs-doubleaux et contient une coupole; un escalier massif a pans
monte jusqu'a letage superieur, qui, plus moderne que la base, est en
pierre. La corniche qui termine cet etage, formee d'une tablette portee
sur des czorbeaux, ne laisse pas supposer qu'on ait eu l'intention de
construire plus d'un otage sur la large base qui surmonte les votltes
de Yeglise.
Vers la haute Marne et la haute Saone, dest-a-dire en se rapprof
chant du Rhin, les clochers centraux des eglises n'ont pas cette forme
ecrzisee, et sont couverts par des tleches de pierre; ils conservent
longtemps, cependant, le plan carre jusque la corniche du couronne-
ment; la tleche de pierre est souvent sur plan octogonal, et les anglBS
restant entre les cotes du polygone et le carre sont remplis par des