CHRIST
tienne par les premiers PBvrIes de. Flilglise ; il servit de type aux images
adoptees plus tard par les lflglises grecque et. latine. a Cet homme, dit
Lentnlus, est (l'une taille haute et bien proportionnee, 51lI)l1_y'SiOt10lT1lt'
est severe et pleine de puissance, afin que (feux qui le voient [unissent
l'aimer et le craindre en meme temps. Ses cheveux sont eoulei1i' de
vin, et, jusqua la racine des oreilles, sont longs et. sans reflets. Mais,
des oreilles aux (epaules, ils sont. boucles et brillants; a partir des
epaules, ils (lescendent sur le dos, (liviseis en deux parties, a la faeon
des Nazarfiens. Front uniet pur; face sans tache, tempiäree d'une cer-
taine rongeur. Son aspect est modeste et gracieux, son nez et. sa bouche
irrtiprochables. Sabarbe est abondante, de la couleur des cthevenx, et,
bifurquer. Ses yeux sont bleust et tres-lirillzmts. S'il reprend ou
blame, ilest redoutable; siil instruit ou exhorte, sa parole est aimable
et, insinuante. Son visage joint une grace merveilleuse a la gravite.
Personne ne l'a vu rire une seule fois, pas meme [ileurei-"l. D'une taille
svelte, ses mains sont longues et belles, ses bras (fhzirnlzmts. Grave et
mesure dans ses (liseours, il est sobre de paroles. De visage, il est le
plus beau des enfants des hommesit. v Tous les artistes chretiens du
moyen fige chercheront a reproduire ces traits, ce port et cette phy-
sionomie; ils y reussirent quelquefois. En France, jusque vers la lin du
x10 siecle, les representzitions du Ghristsont, (femme toute la scnlpturtw
et lapeinture occidentales avantcette epoque, passablement grossieres.
(rmpreintes des traditions romaines ou byzantines, suivant que les
ecoles de sculpteurs subissaient l'une ou l'autre de (zes deux influences.
Sauf quelques traits caracteristiques, comme la longueur (les cheveux,
la nudite des pieds, le nimbe crueifere, le geste et la presence de
quelques accessoires, le livre des Evangiles ou le globe, les figures du
Christ ne presentent pas un type uniforme : ils sont barbus ou im-
berbes, vetus de la tunique simple, longue ou double; le manteau se
rapproche du pallium grec ou de la toge romaine. Mais, a latin du
x10 sieele, les riches abbayes franqaises qui avaient des rapports fre-
quents avec la Iiombardie, ou soma reunie une ecole d'artistes grecs,
et meme avec l'0rient, firent venir dans leurs monasteres des peintres
et des sculpteurs, qui bientot formerent. en France une ecole qui sur-
passa ses maitres (voy. STATUAIRE) et, parcourut une longue et brillante
carriere. Ces artistes non-seulement introduisirent, chez nous la pra-
tique de l'art, mais aussi des types formes, consaeres depuis long-
temps deja en Orient; types que le geuie occidental moditift bientot,
sans cependant s"en ecarter tout a fait. Et pour ne parler ici que de
la representation du Christ, nous voyons, sur le portail intcrieui" de la
:u d: mer
s'entendre
1 a Oculi ejus ccerulei 11 Peut säcntenrlre comme bleu fonce, bleu d: 1111-1
farouches (Horace)
" aVcl semcl eum rldentem 11eme vidit, scd flenleln i1110.11 Peut
plulül pleurer. 11
5 Cadet apucryph N'en. Td-YUHIL, np. Fahriciuul, 111113115, pag.
(Voy. Iconugr clzrcl, Didrou, p. 228-2221)
Ovid).
u Mais
301-302