Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

CHOEUR 
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l'une ou l'autre hypothese, l'inclinaison serait toujours (lirigee du 
merne cote, ce qui n'est point, et les ecrivfziins du moyfxn fige qui 
ont parle longuement. de la construction des eglises en auraient dit 
un mot.  
Nous hasarderons aussi notre opinion personnelle, sans toutefois 
pretendre la donner comme rcsolvzint la question; nous dirons tout 
d'abord qu'elle n'est basee que sur une observation pratique etpure- 
ment materielle. Les eglises qui presentent. cette deviatitin dans leur 
axe sont toutes baties a la fll] du xnÜ siecle ou au commencement. 
du xm": on les construisait partiellement, sur l'emplacement ilegliscs 
dejä existantes; dest-a-ilire qu'en conservant la nefpour ne pas inter- 
rompre lcs offices, on batissziit, le choeur, ou, ce qui etait. plus rare, 
conservant le choeur ancien, on rebatissait, (l'abord la net", ainsi que 
cela eut lieu pour la Ctltlltttlftlle d'Amiens. Il zirrivziit souvent. qu'en re- 
construisant le choeur on elevait en ineme temps la facatle occidentale, 
atin de donner aux iideles, le plus promptement possible, une idee de 
la grandeur du monument et d'encourager leurs efforts; on bien, par 
des raisons (Feconomie faciles a comprendre, on comptait se servir 
des fondations anciennes lorsque, l'abside zichevee, on rebatirait la 
nef. (les deux operations successives, ce raccordement, ne laissaient. 
pas de presenter des (lifticulles de plantation assez grandes, surtout a 
une epoque ou l'on ne possedziit pas d'instruments de precision appro- 
pries a la plantation des ediüces, on l'on ne pouvait se servir que de 
eordeaux et de jalons; alors nieme l'instrument tres-impzirlziit connu 
sous le nom (Fäqzeeifre d'arpenteur nltait pas en usage. Il ne faut pas 
oublier d'ailleurs que les cathedrziles, aussi bien que les eglises con- 
ventuelles, ctaient, a cette epoque, entourees d'une quantite de bati- 
nients accessoires, clottres, tresors, sacristies, librairies, logements, 
que les cveques ainsi que les moines conservaient debout aussi long- 
temps que ceta etait possible, puisque ces batinients servaient. journel- 
lement. Le maltre de Pieuvre, en plantant un choeur avec Pidce de le 
raccorder plus tard a une nef existante ou a reconstruire sur d'anciennes 
fondations, ne pouvait se mettre en communication immedizite avec 
cette seconde partie. Il devait fermer liermetiqueäment, la portion con- 
serveedeteflitice, et planter son abside an moyen de lignes (Fempriint 
qu'il lui fallait prendre au milieu d'une masse compacte de batiments. 
Or aujourd'hui, avec l'aide de nos instruments si partaits, cette opera- 
tion presente d'assez serieuses (liftieultes, ne rcussit pas toujours, et 
l'on constate des erreurs lorsqu'on en vient au raccordement. Le rac- 
cordement. exact. de l'axe zmcien avec l'axe nouveau est, un, tandis que 
la chance d'erreurs est infinie. Nous sommes donc dispose a penser 
que ces deviations des choeurs de noseglises proviennent (terreurs, 
inevitables alors, dans la plantation de monuments construits a deux 
reprises. Si l'on pouvait nous fOLIPDIHlGUX exemples seulement (leglises 
baties d'un seul jet et dans lesquelles les chufurs seraient inclines du 
meine cote, nous serions dispose a admettre une raison symbolique;
	        
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