Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

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CHOEUR 
ne commence firdinairement. qu'apres les transsepts, et l'autel est 
place au fond de l'abside, dans le sanctuaire qui occupe le rond-point. 
(f Le choeur des clercs, dit Guillaume Durandt, est l'endroit on ils se 
fi renaissent pour chanter en commun n; et il ajoute : u oii la multi- 
w tude du peuple est rassemblec pour assister aux saints mysteres. i) 
Ce qui rend sa detinition assez vague; a moins de supposer (ce qui est 
possible) qu'il entendait. par choeur non-seulement l'espace reserve aux 
clercs, mais aussi les bas cotes (le-l'abside dans lesquels se rangeaient 
les tidelestf. 'l'outefois il est necessaire ici de faire connziitre ce 
quetaient les choeurs des eglises, soit conventuelles, soit paroissiales 
ou Catlltldrilltää, aux dilierentes epoques du moyen tige. 
Les dispositions qui ziujourtthui nous semblent les plus faciles a 
retrouver sont celles des chceurs des eglises monastiques, parce qulelles 
ont, jusqtfa la flfl du siecle dernier, subi moins däilterations que celles 
des autres eglises. Toutes les abbayes possedaient des corps-saints, 
des reliques venerees qui etaient deposees, soit dans une crypte 
sous le sanctuaire, soit dans le sanctuaire meme, ainsi que cela avait 
lieu a Stiint-Dcnis en France. Ce sanctuaire,-qui, comme nous venons 
de le dire, (zonimencziit a partir de l'ouverture orientale de la croisee, 
etait souvent eleve de quelques marches au-dessus du sol des transsepts. 
Les fideles ifetaient admis dans linterieur du sanctuaire qu'a certaines 
fetes, a l'occasion de ceremonies extraordinaires. Le choeur des reli- 
gieux, place dans la croisee et les dernieres travees de la nef, etait clos 
par un jube vers Tenlree, et des boiseries, grilles ou murs laterziux 
Setendantjusqu'au sanctuaire. Llassistzince des iideles dans les egliscs 
monastiques netait qu'accessoire,et les religieux, enfermes dans le 
choeur, nietaient pas et ne devaient pas ctre vus de la nef; les fideles 
entendaient leurs chants, voyaient les clercs montes sur le jube pour 
lire lepitre et Tevzingile, et ne pouvaient apercevoir l'autel qu"au tra- 
vers de la porte du jube, lorsque le voile etait tire. Dans les monasteres 
des xi" et xn" siecles, les religieux etaient tres-nombreux et leurs 
ciglises faites pour eux; les tideles se rendaient aux paroisses et dans 
les nombreuses chapelles qui entouraient les couvents pour assister 
11H Service divin. ll y zivait toujours alors dans ces nionasteres un con- 
Cours nombreux detrangers, de pelerins, de refugies, auxquels la nef 
(10 lleglise etait reservee, qui y passaient. une grande partie de leur 
temps et y demeuraient meme parfois jour et nuit. ll devenait. alors 
Ilecessaire de clore lc choeur des religieux. Ce programme ne conve- 
nait. pas aux paroisses, encore moins aux cfitheilrziles. 
Les cathcdrziltis (voy. ce mot), lorsqu'elles furent presque toutes re- 
baties en France, a la flll du xne siecle, zivaieni a la fois un caractere 
religieux et civil; et la, sauf l'autel, qui etait entoure de ses voiles, 
' Rational, liv. I, Lhap. 1. 
2 M Saccrdos ct lcvitam ante altur; 
(Cbncil, Toletavz, lY, cap. mu) 
comlnunicent, in 0h01 
'o ch 
115, 
extra clu 
mm pnpulus.
	        
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