[ cnoiann j] 2:28
vaincre les difticultes, prevoir ct conserver, par des moyens simples,
vrais, d'une execution facile, dans la plus humble maison comme dans
le palais; mais lorsque, au contraire, il lui faut, recourir a (les moyens
factices qui demandent le concours (Pindustries trizs-dcvcloppees, une
main-(lki-Llvrc ct lJCHLICOUP de (lcpenstä, elle peut, reussir
lii ou toutes ces ressources sont sous sa main, mais elle ahandoiine a
la barbarie les localiles eloignees des grands centres industriels. C'est
ce qui est arrive; aujourd'hui, hormis les grandes villes ou les ecoule-
ments d'eaux pluviales sont, dans les habitations privees, disposes
avec assez (YÜÜFGSSÜ, partout. llincurie, l'ignorance, le defaut (le soin
laissent voir combien ces constructeurs ailciens etaient. plus habiles,
plus savants, plus scrupuleux que les hätisscurs dc notre temps, sans
entrainer pour cela leurs clients dans des flepenses inutiles.
CHEVET, s. 111. Nom que l'on donne il la partie exil-Mue
des äglises. (Voy. Ausma, Euusrs.)
l'abside
de
CHIFFRE, s. m. On designe par ce motles initiales des noms propres
sculptees ou peintes sur les monuments. Il ne parait pas qu'on 'ait
admis les chiffres de personnages vivants dans la (lecorzition des edifices
avant le xve siecle; mais, a partir de la fin de cc siecle, les chiffres se
rencontrent frequemment sculples dans les frises, sur les luaremenls,
dans les balustrades, ou peints dans les vitraux et sur les murs inte-
rieurs des cglises, chapelles, palais et maisons. La balustrade du-
pignon occidental de la sainte Chapelle de Paris, refaite par Charles YII,
est composee de fleurs de lis dans des quatre-lobes, au milieu des-
quelles seleve un K (Karolus) couronne, soutenu par deux anges. La
balustrade de l'oratoire de cette meme chapelle, bafi par Louis XI, est
de meme ornec, au milieu, d'une L courounee se cletachant sur un
ajour fleurdelise. L'ancien hotel de la cour des comptes a Paris, bflli
par Louis XII, etait couvert (le chiffres, L couronnees, de porcs-epics,
de dauphins, (Fhermines et de fleurs de lis. Les F couronnees se ren-
contrent dans les constructions entreprises par Francois I"; on peut
en voir un grand nombre a Blois et a tlhambord. Gel usage s'est con-
serve depuis cette epoque : les chiffres enlaces de Henri lI et de Cathe-
rine de hleclicis couvrent les frises et panneaux du Louvre, ainsi que
ceux de Henri IV et meme de Louis XIV.
CHOEUR, s. m. Partie de leglise oh se tiennent. les chanoines, reli-
gieux ou clercs, pour chanter. Uinterieuif des eglises se divise en cinq
parties distinctes : le ilarthex, vestibule ou porche, la nef, les trans-
septs, le choeur et le sanctuaire. Dans les eglises monastiques frangaises,
le choeur des religieux descendait ordinairement jusque dans la nef.
Un autel etait place au dela des transsepts : detait Fauteldevant lequel
on chantait les malines ct landes; (lerriere l'autel malutinal säälevziit
le sanctuaire, qui occupait tout l'espace compris entre les transsepts
et le chevet. Dans les cathedrales et les eglises paroissiales, le choeur