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telet. Le grand Ghätelet formait une forteresse il peu pros carrec, avec
cour au milieu et portes detournees. Deux tours flanquaient les deux
angles vers le faubourg. Le petit Chätelet lfetait, en i-ealite, qu'une porte
avec logis au-dessus et deux tours flanquantes. Ces ouvrages, detruits
ä plusieurs reprises lors des incursions normandes, furent reconstruits
sous Philippe-Auguste, puis sous saint Louis, et repares sous Charles V.
Ils ont tous deux ete demolis depuis la Revolution.
Les chätelets prenaient quelquefois l'importance d'un veritable chai-
teau avec ses lices exterieures, seslogis, ses enceintes flanquees et son
donjon. Tel etait le chätelet qui faisait tete de pont au Pont-de-YArche
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sur la Seine, et dont nous donnons ici un croquis (fig. l) ilaprcs une gra-
vure de Merian. Mais ce qui distingue le chätelet. du chäteau, c'est moins
son etendue que sa fonction. Le chätelet defend un passage. Guillaume de
Nangis rapporte qu'en l 179 lestempliers construisirent, au gue de Jacob,
un chätelet dont les Turcs semparerent et qu'ils detruisirentl.
La denomination de clzätelet n'est point arbitraire: ainsi le marechal de
Boucicaut fait elever plusieurs forts dans la ville de Genes, au commen-
cement du xve siecle : l'un, celui du port, est appele la Darse ; u l'autre
1 a In transmarinis partibus milites Templi, opc regis (Jerusalcm) et principum coadunati,
a in Ioco qui dicitur Vadum Jacob castrum fortissimum municrunt; quod cüm aliquandiu
a "Lcnuisscnt, Turci Templarios seditione capiunt, castruru cxpugnant, et ad terram dejiciunt. f,
(Ghron. de Guill. de Nangis.)