ATEAU
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separe du (lhateau par le flonjon. (tomme il Pierrefonds, le donjon
ctablit une separation entre deux cours. Les ponts-levis relevcs, on ne
pouvait s'introduire dans le chateau qu'en franchissant la poterne F
percee dans le mur de contre-garde extericilr, en suivant. le fond du
fosse N, en franchissantune seconde porte G percee dans une traverse,
une troisieme porte Il donnant sur une belle plate-forme M, en pre-
nant l'escalier l, et en passant par un petit pont-levisK. La on trouvait
un bel. et large escalier il paliers, ne communiquant il l'esc;'llier J inte-
rieur que par un etroit et sombre couloir sur lequel, il (lroite et il
gauche, s'ouvrent des meurtrieres. Le grand escalier ne monte que
jusqu'au rez-de-ehaussee sureleveä de la cour interieure; sa cage se
termine a son sommet par une grosse tour carree en communication
avec les appartements. On voit qu'ici, comme flans les anciens cha-
teaux feodaux, toutes les precautions les plus minutieuses etaient
[irises pour nlasquer les entrees et les rendre d'un acces difficile. Pill"
le fait, il n'y a qu'une seule entree, celle AB, les delours que nous
venons de decrire ne pouvant efre pratiques que par les familiers du
chateau et pour faire (les sorties lorsque besoin etait. Mais des dispo-
sitions toutes nouvelles alors viennent modifier l'ancien Syslfflllt!
(lefensif : (Pahrlrd l'ouvrage avance 0 avec la plate-forme M flonnent
des saillants considerables, qui battent les dehors au loin, et. flanquent.
le cllateau du cote on il est. accessible de plain-pied; puis au ras de
la eontrcscarpe des fosses, au niveau de" la crete des murs de contre-
gzlrde, des enlbrasures pour du canon sont pereees a rez-de-(zhaussee
dans les courtines et les etages inferieurs des tours; les tours sont a
[laine engagees, pour mieux flanquer les courtines. Si l'on en juge par
l'ouverture (les portes qui donnent entree dans les tours, les [iieizes
nlises ainsi en batterie a rez-de-chaussiäe ne pouvaient etre d'un gros
calibre. Quant aux couronnements, ils sont munis de chemins de ronde
saillants, avec mächicoulis et creneaux; mais les consoles portant. les
parapets (le la grosse tour cylindrique ne sont plus de simples cor-
beaux de 0'230 ä 0'240 ("Fepaisseur : ce sont de gros encorbellements,
des pyramides posees sur la pointe, qui resistaient mieux au boulet
que les supports des prenliers macliicoulis (voy. NIACIHCOULIS). Les mer-
lons des parapets sont perees de meurtrieres qui indiquent evitlem-
ment, par leur disposition, l'emploi d'armes a feu de main.
Voici (fig. 29) une vue cavaliere de ce chateau, prise du cote de l'en-
treek On voit, dans cette figure, que les embrasures destinees a l'artil-
lerie a feu sont percees dans les etages inferieurs des constructions,
et suivent la declivite du terrain, de maniere a raser les alentours. Pour
les eouronnements des tours, la inethode adoptee au XIVe siecle cst
encore suivie. La transition est donc evidente ici, et le probleule que
' Nous n'avons rritnhli dans cette vue que les charpentes, qui n'existent plus-
a
mugonucruzs, elles sont presque mtactcs.
quant aux