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nous avons choisi est celui du sud-est, car c'est. sur ce cote du Louvrc
que lion peut reunir le plus de documents anterieurs aux ifeconslrucf
tions des xvic et xvnt siecles. Notre vue montre la quanlite de (lefenses
qui protegeaient les abords du (zbatcau, elle soin apporte par GharlcsV
dans les reconstructions; elle fait comprendre comment les tours
de Philippe-Äiuguste avaient du etre engagces par la surelexfalion des
courtines servant de faeades exliärieures aux bziliments neufs. Vers le
nord, on apereoit l'escalier de ltaimonfl du Temple et les riches bati-
ments auxquels il donnait acces. Du cote de l'est, sur le devant de
notre dessin, passe l'enceinte de la ville balle par Pbilippe-Auguste,
lei-mince sur la Seine par une haute tour qui subsista jusqu'au 00111--
menciemffnl. du xvuc siecle; (lerriere cette tour sont les deux portes,
l'une donnant entree dans la ville le long d, la premiere enceinte du
Louvre, l'autre entrant dans cette enceinte. Ge front de Feneciiitf: de
Paris, bali par Pliilippe-Aiigiisle, se defendait necessziircment du (lchors
au dedans depuis la Seine jusque la barriere des Sergents ; dest-a-dire
que le fosse de ses eourlines et tours etait creuse du cote de la ville
el non du cote du Louvre. Celle portion d'enceinte depenrlait ainsi du
cliateau et le proteigeait contre les entreprises des habitants.
Du temps de Charles V, le cliäleau du Louvre et ses dependances
contenaient tout ce qui est necessziire a la vie d"un prince. ll y avait,
dit Saiuval, a la maison du four, la panneterie, la sausserie, lepicerie,
a la pätisscric, le gaule-manger, la fruiterie, lechaneoiinerie, la bou-
u leillerie, le lieu ou l'on fait l'liypocras..... On y trouvait la fourerie,
u la lingerie, la pelleleric, la lavanderie, la tziillerie, le buchier, le
Charbonnier; de plus la conciergerie, la marechziussee, la faucon-
(f nerie, l'artillerie, outre quanlile de celliers et de poulaillers ou
e galliniers, et autres appartements de cette qualite. v Les batimeills
de l'artillerie, situes au sud-ouest, avaient une grande importanccv.
Ils sont indiques dans notre plan (fig. 20), en P, Q, T. uDansle compte
u des baillis de France rendu a la Chambre en 11295, dit Sauval, il est
a souvent parle des cuirs, des nerfs de boeuf, et des arbaleles gardecs
du Ilouvre..." Lorsque les Parisiens semparerent
H du LOUVPÜ en 1353, ils y trouverent engins, canons, arbaletes a tour,
(f garrots et autre artillerie en grainde (Iuzintite... Le maitre de l'ar-
tillerie y etait lcgc, y possedait un jardin et des eluves; en 1391,
quoique l'artillerie a feu füt deja connue, elle nelail, guere employee
a la (lefense des places fortes. Il y avait encore, ajoute Sauval, a cette
epoque, a une chambre pour les empenneresses, qui empennoient les
ff Sllgelfles Üt VlPÜtÜÜS; de plus un ili6ll(?l' ou l'on ebauchoit tant les
u viretons que les lleches, avec une armoire a trois pans (trois cotes),
a longue de cinq toises, haute de sept pieds, large de deux et demi,
(r ou etoient enfermes les cottes de mailles, platers, les bacinets, les
a haches, les epees, les fers de lance et (Farchegayes, et quanlile
a d'autres sortes (liarmures neeessziires pour la garnison du Ilouvre.
AlllSl, au Xlv" siecle, un clialcau devail eonlenii- non-seulement ce qui