Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

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debitait ses vers, apportaient seuls des bruits et nouvelles du dehors 
entre ces murailles silencieuses. Cela explique. le succes de ces lais, 
gestes, chansons et, legeiitles qui abondaient a cette epoque et occu-t 
paient les longs loisirs d'un chatelziin, de sa famille et de ses gens. 
Si le seigneur elait, riche, il cherchait a embellir sa demeure ieo- 
dale, faisait hatir une chapelle, et la (lecorziit, de peintures et de 
Vitraux; il garnissait. ses appartenaents de tapisseries, de meubles pre- 
cieux, de belles armes : de la ce goüteffrenei pour le luxe, qui, des le 
X1110 siecle, trouve sa place chez des hommes encore rudes; cette exci- 
tation de l'imagination, cet amour pour le merveilleux, pour la poesie, 
la musique, le jeu, les aventures perilleuses. Pendant que le peuple 
des villes participait chaque jour davantage a la vie politique du pays, 
devenait industrieux, riche par consequent, etait. tout occupe de l'exis- 
tence positive et prenait ainsi une place plus large, le seigneur, isole 
dans son chateau, repaissait. son imagination de chimeres, comprimait 
difficilement. ses instincts turbulents, nourrissait des projets ambitieux 
de plus en plus difficiles a realiser entre la royaute, qui sltffermisstiit, 
et setendait, et. la nation, qui coinmencziit, a se sentir et se connaitre. 
Des Tepoque de saint Louis, la feodalite francaise n'etait plus qu'un 
C01_'ps heterogeiie dans PEtat, elle ne pouvait plus que ÜÜCPOÜTPO. An 
POmt de vue militaire, les guerres du xivt siecle lui rendirent une 
certaine importance, la forcerent de rentrer dans la vie publique 
(sous de tristes auspices, il est vrai), et prolongerent ainsi son exis- 
tence. La noblesse releva ses ehateaux, adopta des moyens de (lefense 
nouveaux appropries aux temps, tit faire ainsi un pas a l'art. de la 
fortification, jusqu'au moment on, l'artillerie afeu devenant un moyen 
(Piltfilque puissant, elle dut se resigner a ne plus jouer qu'un rÜle 
Secondaire en face de la royaute, et a ne considerer ses chateaux que 
Comme de vieilles armes que l'on conserve en souvenir des services 
qu'elles ont rendus, sans espererpouxtoirsen servir pour se defendre, 
130 (lliarles VI a Louis XI, les barons semblent ne vouloir pas faire a 
lartillerie l'honneur de la reconnaitre; ils persistent, dans la construc- 
tion de leurs chateaux, ä n'en point tenir compte, jusqu'au moment 
011 ses effets terribles viennent (letruire cette vaine protestation au 
moyen de quelques volees de coups de (52111011 l. 
 Mais nous n'en sommes pas encore arrives a cette epoqiie de tran- 
Sltlon oii le chateau n'est plus qu'un vain simulacre de defense 
militaire, et cache encore, par un reste des traditions anterieures, 
la maison de plaisance sous une apparence guerriere. 
Itevenons au Louvre, non plus au Louvre de Pliilippe-Auguste, 
1111113 M1 LOuvre tel que l'avait laisse Charles V, dest-a-dire a la forte- 
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