CHATEAU
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a entreprise; et, employant des moyens qui leur sont connus, ils tra-
a vaillent alors a miner les tlanes et les fondations de la tour, se con-
evrant toujours de leurs boucliers, de peur que les traits lances
a sur eux sans relaehe ne les forcent a reculer, et se mettant ainsi
((21 ltabri jusquäi ce qu'il leur soit possible de se cacher dans les en-
e trailles memes de la muraille, apres avoir creuse au-dessous. Alors
ils remplissent ces creux de troncs d'arbres, de peur que cette par-
a tje du mur, ainsi suspendue en l'air, ne croule sur eux et ne leur
a fasse beaucoup de mal en saffaissant; puis, ziussitot qu'ils ont
a agrandi cette ouverture, ils mettent, le feu aux arbres et se retirent
a en un lieu de silrete. a Les elaneons brüles, la tour slicroule en
partie. Roger, desesperant alors de s'opposer a l'assaut, fait mettre le
feu a l'ouvrage avance et se retire dans la seconde enceinte. Les Fran-
gais se precipitent sur les debris fumants de la breche, et un (tertain
Gadoc, chevalier, plante sa banniere au sommet de la toura demi ren-
versee. Le petit escalier de cette cour, visible dans notre plan, date
de 121 premiere; il avait du, a cause de sa position encla-
vee, rester debout. (l'est probablement par la que (ladoc put atteindre
le parapet reste debout.
Mais les Normands s'etaient retires dans le chäteau separe de l'ou-
vrage avance par un profond et large fosse. Il fallait entreprendre un
nouveau siege. a Jean avait t'ait construire, l'aune-e precedente. une
a certaine maison contigus a la muraille et placee du cote droit du
a ehateau, en face du midil. La partie inferieure de cette maison
a etait destinee a un service qui veut toujours etre fait dans le mys-
a tere du cahinetg, et la partie superieure, servant de chapelle, etait
u consacree a la celebration de la messe : la il n'y avait point de porte
a au dehors, mais en dedans (donnant sur la cour) il y en avait une
u par ou l'on arrivait a Fetage superieur, et une autre qui conduisait
u a letage inferieur. Dans cette derniere partie de la maison etait une
u fenetre prenantjour sur la campagne et destinee a eelairer les la-
u trines. v Un certain Bogis, ayant zivise cette fenetre, se glissa le long
11H fOSSÜ, ÜCCÜIÜPÜQÜÜ de quelques braves (rompagnons, et s'aidant
mutuellement, tous parvinrent a penetrer par cette fenetre dans le
aux flancs de l'ouvrage Encore aujourd'hui, le texte de Guillaume a la main, on suit pas
aipas toutes ces api-rations de l'attaque, et pour un peu on retrouverait encore les trous
percäs 11210518 Craie Paf 095 ÜFRVOS pionniers, lorsquiils reconnurent que leurs eehelles
ätaient trop courtes pour atteindre le sommet de Fcscarpe.
l (l'est le bätiment H trace sur notre plan, fig. "il.
2 (Yritnient les latrines. Dans son histoire en prose, l'auteur s'exprime ainsi : Quod
a quidem POÜSiOHi Cflntrürium videbatur. n Les latrines etnient donc plncees sous la chu-
pelle, et leur etablissemcnt, du cote de l'escarpement, n'avait pas aie suffisamment gu-
ranti contre une escalade, comme on vu le voir. Les latrinesjouent un rüle important dans les
attaques des chäteaux par surprise; aussi on verra comme, pemjgnt 10s 3m18 et Xn-esibcles,
elles furent l'objet d'une etude toute specizile.