Volltext: [Charnier-Console] (T. 3)

CHATEAU 
a entre ceux-ci et les remparts une palissade de moyenne hauteur, 
a formee de claies et de pieux, unis par l'osier flexible, afin que cette 
u palissade, protegeant les travailleurs, recoive les premiers coups et 
a repousse les traits trompes dans leur (lirection. D'un autre cote, on 
a fabrique des tours, que l'on nomme aussi beffrois, a l'aide de beau- 
ff coup d'arbres et de chenes tout verts que la doloire n'a point tra- 
c vailles et dont la hache seule a grossierementenleve les branchages; 
a et ces tours, construites avec les plus grands efforts, selevent dans 
a les airs a une telle hauteur, que la muraille opposee s'afflige de se 
ff trouver fort au-dessous d'elles..." 
a A Pextremite de la roche et dans la direction de l'est (sud-est), 
(f etait une tour elevee (la tour A, fig. il), tlanquee des deux cotes par 
a un mur qui se terminait par un angle saillant au point de sajonction. 
ff Cette muraille se prolongeait sur une double ligne depuis le plus 
u grand des ouvrages avances (la tour A) et enveloppait les deux flancs 
(1 de l'ouvrage le moins eleve 1. Or voici par quel coup de vigueur nos 
K gens parvinrent a se rendre d'abord maitres de cette tour  Lors- 
" qu'ils virentle fosse a peu pres comble, ils y etablirentleurs echelles 
(f et y descendirent, promptement. lmpatienls de tout retard, ils trans- 
(f porterent alors leurs echelles vers l'autre bord du fosse, au-dessus 
(f duquel se trouvait la tour fondee sur le roc. Mais nulle echelle, 
s quoiqu'elles fussent assez longues, ne se trouva suffisante pour at- 
ff teindre au pied de la muraille, non plus qu'au sommet du rocher, 
H d'on partait le pied de la tour. Remplis d'audace, nos gens se mirent 
H a percer alors dans le roc, aveclcurs poignards ou leurs epees, pour 
H y faire des trous ou ils pussent poser leurs pieds et leurs mains, et, 
H Se glissant ainsi le long des asperites du rocher, ils se lrouverent 
(f tout a coup arrives au point ou commeneaient les fondations de 
(f la tour? La, tendant les mains a ceux de leurs compagnons qui 
H Se trainaient sur leurs traces, ils les appellent a participer a leur 
flimlintsagit Iiei, comme on. le voit, de, tout l'ouvrage avance dont les deux murailles. 
 un angle aigu au point de leur reunion avec la tour principale A, vont en declinant 
SÜff-"Ull 121 pente du terrain. La description de Guillaume est donc parfaitement exacte. 
f La Iirlelite scrupuleuse de la narration de Guillaume ressort pleinement lorsqu'on exa- 
?1c:il:xptoint qu'il clecril ici. En effet, le fosse est creuse dans le roc, a fond de cuve; il 
bien qui:  ilelcllaigge environ sur sept ii huit metres de profondeur. On comprend tres- 
terre dans le ÜMO  s. de lfhilippefAuguste, ayant Jete quelques faseines et des paniers de 
voulu se Servirosäe, impfitients, aient pose des eelielles le long de lzicoiitresearpe et aient 
de la mm" nm ewcesteenelles pour escalader lescaÄrpe, esperaiit ainsi atteindre la base 
contrescaräc {midi 0s Qiivldellilrqllü le fosse devait egtre eomlile en partie du cote de la 
äfond de cuäve: delsSlqllll ne, letalt pas encore du cote de lescarpe, Puisqu'il est! taille 
pas assez pourirem (irs ces eyeliellesaciiii etaient assez longues pour descendre, ne l-etaieiit 
sur les flancs de laon CIL e lautre, cote. L episode des trous creuses a l'aide de poignards 
mälee de Silex UHeCZÄIiHtBSCÄTPG Ina rien qui doive surprendre, lerocher etant une craie 
la eontrescarpe et la basg de SOIXaÜtQ eentimetres environ qui emste Äeiitre le sommet de 
e la tour a pu permettre a de hardis mineurs de sattaclier
	        
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