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a les machines de guerre et tous les assauts ne pourraient le mettre
u en ctat de renverser d'une maniere quelconque les murailles baties
u sur le sommet du rocher, appliqua toute la force de son esprit a
a chercher (tautres artifices pour parvenir a quelque prix que ce fut,
u et quelque peine qu'il düL lui en cotiler, a de ce nid dont.
11 toute la Normandie est si tiere.
a Alors donc le roi donne l'ordre de creuser en "terre un double
4: fosse sur les pentes des collines et a travers les vallons (une ligne de
a eontrevallation et de circonvallation), de telle sorte que toute l'en-
ceinte de son camp soit connue enveloppef-e d'une barriere qui ne
a puisse etre franchie, faisant. itl'aide de plus grands travaux, conduire
u ces fosses depuis le fleuve jusqu'au sommet de la montagne, qui
u s'eleve vers les (zieux, connue en mepris des remparts zibziisses sous
u elle', et plac-anl, ces fosses a une assez grande (lislance desmurailles
u (du chateau) pour qu'une tlechfr, lancee vigoureusement d'une double
u arbalete, ne puisse y atteindre qu'avec peine. Puis, entre ces deux
u fosses, le roi fait elever une tour de bois et quatorze autres ouvrages
a du meme genre, tous tellement bien construits et d'une telle beaute,
u que chacun d'eux pouvait servir dprnementiiune ville, et (lisperses
a en outre de telle sorte, qu'autanl, il y a de pieds de (listance entre
u la premiere et. la seconde tour, autant, on en retrouve encore de la
(r seconde a la troisie1ne..... Apres avoir garni toutes ces tours de ser-
a viteurs et de nombreux chevaliers, le roi fait en outre occuper tous
u les espaces vides par ses troupes, et, sur toute la
(r disposant les sentinelles de telle sorte qu'elles veillent toujours,
u en alternant d'une station a l'autre; ceux qui se trouvaient ainsi
a en dehors s'appliqueront, alors, selon l'usage des camps, a se con-
struire des cabanes avec des branches d'arbres et. de la paille seche,
u afin de. se mettre a l'abri de la pluie, des frimas et du froid, puisqu'ils
a devaient demeurer longtemps en ces lieux. Et comme il n'y avait
a qu'un seulpoint par ou l'on püt arriver vers les murailles (du cliateau),
(f en suivant un sentier trace obliquement et. qui formaifdiverses
a sinuositesÄ le roi voulut qu'une double garde veillat nuit et jour
(l et avec le plus grand soin a la defense de ce point, afin que nul ne
a put penetrer du dehors dans le camp, et que personne n'os:'1t faire
1 Ce passage explique parfaitement l'assiette du camp de Pliilippe-itilguste qui se
trouvait en H precisement au sommet de la colline qui (lamine la roche Gaillard
et qui ne s'y reunit que par cette langue de terre dont nous avons parle. On voit encore,
d'ailleurs, les traces des (leui fosses (le coutrevnllntion et de cireonvullatieu creuses par
le roi. Ces travaux de hlocixs ont les plus grands rapports avec ceux (lecrits par Cesar et
cxeeutrjs i; Fnccnsioll du blocus aIXllesia; ils rappellent egulemexlt ceux orflonnC-s par Titus
lors du siege de JÜFÜSIÜUIII.
f C'est le sentier qui aboutit il la poterue S (voyez la figure (lkitait en effet 1.1 seule
entrer: du cluiteau (laillard.