CHAPITEAU l 532
colonnettes avec deux biseaux, mais des moulures plus compliquäeg;
cela etait motive par des raisons que nous n'avons pas a examiner ici
(voy. MENEAU). La multiplicite de ces nerfs verticaux, les ombres qu'ils
projetaient,absorbaient le chapiteau, dont la decoration simple ne pou-
vait lutter avec ces effets de lumiere et d'ombre; il fallut orner davantage
la corbeille du chapiteau : on ajouta au-dessous des crochets un rang de
feuilles qui epousaient la forme de la corbeille a leur naissance et s'en
detachaient a leur extremite superieure ; puis bientob ces feuilles elles-
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memes ne parurent pas prendre assez d'importance, et on les remplaca
(12115 a 1250) par une premiere rangee de crochets epanouis (fig. A6 bis,
A et B). Le chapiteau du meneau, par le relief de son ornementation, put
alors arreter le regard preoccupe de la multiplicite des ombres verticales.
C'est ainsi que peu a peu la sculpture devenait plus detaillee, plus com-
pliquee,a mesure que les membres de l'architecture se subdivisaient; les
maitres, en restant esclaves diun principe, perdaient de vue l'effet gene-
ral. Une moulure de plus ajoutee a un arc, a des meneaux, les obligeait
a changer Fechelle de tous les details de la sculpture. Dans certaines pro-
vinces meme, de 1235 a 12115, en Champagne et en Normandie, on ne
considera le Chapiteau des rneneaux que comme un simple ornement
destine a marquer le point de depart des courbes; on supprima quelque-
fois le tailloir, qui presentait une saillie, un encorbellement, l'assiette d'un
corps plus large que le füt de la colonnette; les crochets ou feuillages
vinrent seuls arretei" Yextremite des colonnettes des meneaux.
Voici (fig. 117) un exemple de ce dernier parti, tire des fenetres supe-