CHAPITEAU
528
meubler la partie moyenne de la corbeille, on posa un rang inferieur
de feuilles o-u crochets issant entre les tiges des crochets superieurs
ä. l'aplomb des quatre grandes faces du tailloir octogonal.
Le chapiteau que voici (fig. A3), l'un de ceux qui supportent les voütes
du refectoire de Saint-Martin des Champs il Paris (1220 environ), expli-
que ce premier pas vers le chapiteau a tailloir octogonal du milieu du
X111" siecle. La "transition est evidente dans les exemples Lires de Saint-
Martin des Champs; quelques-uns ont dejä des corbeilles Z1 bord superieur
moulure, comme l'indique la iigure Lit); d'autres, comme celui donne
figure 113, ont aussi une corbeille, mais sans bord superieilr, et dont. la
courbe vient se perdre sous le biseau du tailloir. Dos que la corbeille est
bien distincte du tailloir, son galbe est trace de fagon a prolonger ä peu
pres jusqu'aux deux "tiers de sa hauteur le fut de la colonne, au-dessus
de l'astragale; tandis que, pendant la periode romane, et meme encore
a la fin du xne siecle, la corbeille commence a s'evaser tout de suite en
sortant de l'astragale, ou quelque pou EIÜ-(lOSSIIS d'elle. Il faut observer
meme qu'au commencement du xin" siecle, la corbeille du chapiteau est
legerernent etranglec au-dessus d'un lllot qui surmonte l'astragale; cette
forme est indiquee dans le chapiteau que l'on voit ici.
Dans la figure 38, nous avons laisse les crochets et folioles qui entourent
la corbeille du chapiteau a Fetat de bourgeons a peine developpes; nous les