513
CHAPITE AU
drique. L'esprit imperieusenlent logique des constructeurs excluait les
surfaces horizontales ne supportant rien, inutiles par consequent, quelque
peu etendues qu'elles soient (voy. BASE).
Passer d'un lit de sommier tel que celui donne figure 29, par exemple,
ä un cercle, en evitanl; les surfaces horizontales sur le tailloir du chapi-
teau, devenait difficile : on pouvait bien inscrire le lit des differents arcs
CC', DD', E, dans un octogone regulier, et de Foctogone regulier passer au
W X
2 5! g,
1(
(J EX fi Q]
cercle ; mais les trois colonnettes A, B, B', destinees a recevoir trois nerfs
des voütes hautes, sortaient avec leur base de Foctogonü; il fallait ÄÄÜÜ"
ter un appendice au tailloir pour les soutenir, et cet appendice du tailloir
devait etre lui-ineme soutenu par un ornement du chapiteau : de la des
combinaisons que les architectes faisaient concourir avec un art exquis
a la decoration de l'ensemble.
Le plan de tailloir et la trace de sommier (fig. 29), provenant du Chwllf
de la jolie eglise de Semur en Auxois, donnent, en elevation perspective,
la figure 30 On voit avec quel scrupule l'architecte a evite des angles
saillants presentant des surfaces horizontales sans emploi, comment il a
su conduire l'oeil du fut cylindrique a la rencontre compliquee des dillfc-
rents membres des voütes et des colonnettes, de maniere a faire voir que
Ce chapiteau porte reellement et qu'il n'est pas seulement une decoration
banale. Une fois le principe admis, il y a dans ces combinaisons une sin-
eerite et une grace bien eloignecs de notre architecture moderne, dont la
1 Cette partie du chazur de Fäglise de Semur en
1230.
Auxois dut ätrc construite de
1220