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nous donne un bel exemple de ces sortes de chapiteaux (fig. 2h). On
voit que Fornementation n'est qdaccessoire dans les chapiteaux rhe-
nans; ce n'est guere qu'une gravure ä peine modelee, qui ne modifie
pas le galbe geometrique du sommet de la colonne. On sent lä l'influence
byzantine; car si l'on veut examiner les chapiteaux de Saint-Vital de
Ravenne et de Saint-Marc de Venise, on reconnaitra que dans ces edi-
lices, la plupart des chapiteaux appartenant aux constructions primitives
ne sont decores que par des sculptures tres-platcs, (lecoupees, ou meme
quelquefois, comme dans le bas cote nord de cette derniere eglise, par
des incrustations de couleur. Quelle que soit la beaute de travail de ces
sculptures, la forme romane, meme a la ün du X111" siecle, reste mai-
tresse; il ne semble pas que cet art puisse se transformer.
L'architecture comme la sculpture romane du l-thin ne peuvent se dcbar-
rasser de leurs langes carlovingiens; elles tournent dans le meme cercle
jusqu'au moment ou les arts francais importes viennent prendre leur
place. Cette immobilite ou ce respect pour les traditions, si l'on veut,
existent, quoiquejavec moins de force, en Normandie. La forme du cha-
piteau normand roman persiste, sans modification sensible dans les
masses, jusqu'au moment ou le style francais l'ait invasion dans cette