Volltext: [Arts-Chapiteau] (T. 2)

501 
CHAPITEAU 
rable. Les chapiteaux des eloitres romans sont presque toujours dollbleS. 
les colonnes supportant les arcatures des galeries etant jumelles; et, dans 
ce cas, ces chapiteaux ne sont souvent qu'une frise sculptee supportee par 
un rang de feuilles au-dessus de chacun des astragales. QUÜIQUÜSWIÜS des 
chapiteaux deposes dans le musee de Toulouse, et provenant, dit-on, du 
cloitre de Saint-Sernin (xin siecle), sont ainsi composes. 
Nous donnons (fig. 19) une copie de l'un d'eux. Il represcnte M110 
chasse a l'ours au milieu denroulements d'un goüt exquis. L'ours est 
remarquablement imite, contrairement aux habitudes des sculpteurs du 
x11" sieele, qui donnaient presque toujours a leurs animaux une forme 
conventionnelle; on voit que le voisinage des Pyrenees a permis ä. l'ar- 
tiste de prendre la nature sur le fait. Quant aux chapiteaux du cloitre de 
Moissac, ils representent des scenes diverses, dont les figurines sont sculp- 
tees avec la plus grande delicatesse, ou des ornements dans le genre de 
ceux du chapiteau de Saint-Sernin (fig. 18). 
Mais, dans ces provinces meridionales, l'ecole des sculpteurs, qui etaient 
arrivies, au xue siecle, a une si rare habilete, s'eteint pendant les guerres 
des Albigeois, et il nous faut retourner vers le Nord pour trouver la 
transition entre le chapiteau roman et le chapiteau appartenant au style 
ogival. Cette transformation suit pas a pas celle de l'architecture; elle est, 
a cause de cela meme, fort interessante a etudier. Dans les provinces 
septentrionales, et particulierement dans le domaine royal. la sculpture 
avait atteint, au xue siecle, une perfection d'execution qui ne le cede gui-ri".- 
aux ecoles meridionales. Toutefois, dans les chapiteaux de cette epoque 
et appartenant aux edifices de ces contrees,l_les figures sont rares; l'or- 
nementation, composee de feuillages ou d'enroulements, domine. L'in- 
fluence du chapiteau corinthien antique se fait souvent sentir, mais elle 
est deja soumise a des formes particulieres; c'est plutot un souvenir 
qu'une imitation. L'artiste adopte un galbe, certaines dispositions des 
masses qui lui appartiennent; il ne tatonne plus, il a trouve un type 
auquel il se soumettra de plus en plus jusqu'au moment ou il abandon- 
nera completement les dernieres traces de l'art romain. La transition 
entre le chapiteau roman plus ou moins fidelement inspire de la tradition 
antique et le chapiteau appartenant a l'art ogival peut etre observee dans 
un assez grand nombre d'edifices construits pendant la premiere moitie 
du xrrf siecle.  
Nous prendrons un exemple, entre beaucoup d'autres analogues, dans 
Feglise Sainte-Madeleine de Chateaudun (fig. 20). Les piliers de la nef 
de cette eglise (cote nord) sont cantonnes de colonnes engagees de dia- 
metres differents; cependant tous les chapiteaux pris dans la meme assise 
50m de la 1119016 halltfilll", qu'ils appartiennent aux grosses ou minces 
colonnes. La corbeille du chapiteau de la colonne mince s'entoure de 
feuilles peu recourbees a leur extremite, tandis que deja le chapiteau 
de la äPOSSf-l colonne retourne vigoureusement les bouts de ses feuilles, 
de faQün a former a chaque extremite une masse assez volumineuse pour
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.