CHAPITEAU
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ne depassant guere un pied (de 0'233 a 0115110, voy. PILIER), il fallait
donner au chapiteau un evasement assez considerable pour recevoir le lit
du sommier de cette archivolte qui clevailsoutenir un mur epais ou toutau
moins un contre-fort. Des ltinstant que le systeme de la construction des
voütes romanes etait adopte, le chapiteau n'ctait plus un simple ornement,
il entrait dans la construction comme une des parties les plus importantes,
puisqu'il devenait l'assiette, le point de clepart des voütes (voy. CONSTRUC-
TION, lümrr). Donc, apres ces tatonnemeilts et ces grossiers essais (les archi-
tectes et sculpteurs, nous voyons tout a coup, au x10 siecle, le chapiteau
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compose pour remplir une fonction nouvelle et utile. Cela est particulie-
rement sensible dans les edifices de FAuVergne, du Nivernais et de la
Bourgogne, qui datent de cette epoque. Dans ces provinces, les archivoltes
presentent une section carree qui exige un point d'appui solide pour rece-
voir le sommier; le chapiteau est alors muni d'un double tailloir, le
premier tenant a l'assise meme du chapiteau, et le second formant
tablette saillante : or, c'est ce premier tailloir qui embrasse exactement
la surface donnee par le lit de pose du sommier.
La figure 6, copiee sur un des chapiteaux du tour du choeur de Peglise