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earactere particulier. Ce niest plus l'architecture antique, mais ce n'est pas
l'architecture romane du Nord et de l'Est. Uoü venait cet art? comment
etait-il ne dans ces provinces centrales de la France? Comment se fait-il
que, des le xr siecle, il se distingue entre tous les styles d'architecture des
autres provinces par son extreme finesse, par son execution delicate, la
purete de ses profils et l'harmonie parfaite de ses proportions? La facon
dont est disposee la decoration de Fexterieur de ces chapelles denote un
art arrivea un haut degre. La sculpture n'est pas prodiguee, elle est fine
et cependant produit un grand effet par son judicieux emploi. Les incrus-
tations de pierre noire (lave) entre les modillons et au-dessous des archi-
voltes des fenetres contribuent ajdonner de Yelegancea la partie superieu rc
de ces chapelles, sans leur rien enlever de leur fermete.
Lorsqu' au X118 siecle on abandonne les voütes en cul-de-four pour
adopter definitivement la voüte en arcs diogiwre, les constructeurs proiitent
1", la X
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de ce nouveau mode pour agrandir les fenetres des chapelles et pour les
OFIIBF de colonnes degagees, qui recoivent les arcs et les formerets. C'est
(Papres ce principe que sont construites les chapelles de Feglise abbatiale
de Saint-Denis et celles de la cathedrale de Noyon (milieu du XII" sicele),
dont nous presentons (fig. '38) l'aspect interieur. Quant aux chapelles de
la cathedrale de Senlis, elles ne se composent que de deux travees dont
une seule est percee d'une fenetre. En voici (fig. '29) le plan, (fig. 30) la
vue exterieure, et (fig. 31) l'aspect interieur. A Noyon, Yarc-doubleau
{Yentree est plein cintre; a Saint-Leu d'Esscrent et a Senlis, il est ogival;
cependant ces chapelles sont construites a la meme epoque, ou peu s'en
faut. Les chapelles dc Noyon sont decorees d'une petite arcature plein
cintre, celles de Saint-Leu et de Senlis en sont depourvues.
Il faut mentionner un fait important: soit que ces chapelles se compo-