Iräl [ CHAPELLE l
n'ont pas plus de deux metres de haut, est posee une claire-voie, sorte
de balustrade qui porte des fenetres vitrees. ll est a croire que du sommet
de la voüte pendait un fanal allume la nuit, suivant l'usage ; la partie su-
perieure (le la chapelle devenait ainsi une grande lanterne (voy. LANTERNE
des morts).
On trouve encore, dans quelques ciinetieres de Bretagne, de ces cha-
pelles ou abris pour dire la messe le jour des Morts.
Le petit monument, compose d'un mur d'appui avec un comble en
pavillon eleve sur quatre colonnes, que l'on voyait encore, 31 121 fin du
siecle dernier, dans l'enceinte du charnier des Innocents 51 Paris, et qui
se trouve reproduit dans la Statistique nzonunzemale de M. Alb. Lenoir
sous le nom de präclzoir, n'est autre chose qu'une de ces chapelles des
morts destinees ä abriter le pretre, le jour de la fete des Morls, pendant
la messe et la benedictinin 1.
GuArELLEs ANNEXES nEs GRANDES EGLISES. Jusqu'au X1118 siecle, les
eglises les plus importantes ne possedaient qu'un petit nombre de cha-
pelles; les calhedrales elles-memes en etaient souvent CA-
TIIEDHALE, ARCHITECTURE RELIGIEUSE).
Lorsqu'au X1118 siecle on apporta des mocliücations importantes dans
les habitudes du cierge, quel'ou sentit la necessite de multiplier les
offices pour se conformer aux desirs des iideles, qui ne pouvaient tous,
il une meme heure, assister au service divin, ou pour satisfaire les corps
prlvfilegies qui voulaient avoir leur chapelle, leur eglise partienliere, on
batit des chapelles plus ou moins vastes sur les flancs ou a l'abside des
grandes eglises, dans leur voisinage, et en communication avec elles. Les
cyghses conventuelles avaient un elmeur ferme par des stalles et des jubes;
lassistance ne pouvait que diflicilement voir les offices. Les monasteres
eleverent donc des chapelles ou les religieux ordines pouvaient dire les
offices pour les iideles en dehors du choeur cloture. Quelquefois aussi
des chapelles anciennes, en grande veneration, furent laissees pres des
eglises nouvelles. C'est ainsi que les religieux de Saint-Benigne (le Dijon
conserverent la curieuse rotonde qui renfermait les reliques de ce saint,
en reconstruisant leur nouveau choeur (voy. SEPULCRE [saint] et qu'une
chapelle a (leux älfläes, qui date du x0 siecle, fut laissee debout, a la
n" du X118 59019, Paf les religieux qui rebatirent Feglise de Neuvviller
(Bas-Rhin).
Cette chapelle, dont nous donnons le plan (fig. etait placee sous le
vocfflhle du fÜÜÜÜWÜF, Saint Adelphe, et presente une disposition des plus
ägtflxliczläfg. Efclzst une petite basilique a deux etages, dont le rez-de-chaussee
premier dia Ü lllemlel Otage Couvert par une charpente apparente. Ce
86 est presque de plain-pied avec le sanctuaire de la grande
Ce monument, älevä dans le cimetiäre des Innocents, parait remonter au xwe Siävle-