Volltext: [Arts-Chapiteau] (T. 2)

CATHEDHALE 
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rend supportables; ou appellera cela le goüt, si l'on veut. On arrive 
promptement a l'abus, et l'abus persiste parce qu'on le rend presque 
toujours seduisant. 
L'architecture franeaise etait en chemin, des le milieu du X1118 siecle, 
de franchir en peu de temps les limites du possible; cependant on s'ar- 
rete aux hardiesses, ou n'atteint pas Vcxtravagance. L'architecte du 
choeur de la cathedrale de Beauvziis (si ce monument eut etc executäe 
avec soin) fut arrive, cinquante ans apres l'inauguration de l'art ogival, 
a produire tout ce que cet art peut produire; il est a croire que les fautes 
qu'il commit dans Vexecution arreterent Felan de ses confreres : il y eut 
reaction. A partir de ce moment, l'imagination cede le pas aux calculs, 
et les constructions religieuses qui s'elevent a la fin du X1116 siecle sont 
l'expression d'un art a sa maturite, base sur Fexperience et le calcul, 
et qui n'a plus rien a trouver. 
Mais avant de donner des exemples de ces derniers monuments, nous 
ne pouvons omettre de parler de certaines cathedrales qui doivent etre 
elassees a part. 
Nous avons d'abord fait connaitre les ediiices du premier ordre eleves 
pendant une periode de soixante ans environ, pour satisfaire aux besoins 
nouveaux du cierge et des populations, dans des villes riches et au 
moyen de ressources considerables. Mais si Pentratnement qui portait les 
eveques a rebatir leurs catheflrales etait le meme sur toute la surface du 
domaine royal et des provinces les plus voisines, les ressources n'etaient 
pas, a beaucoup pres, egales dans tous les dioceses. Pendant que Reims, 
Chartres et Amiens elevaient leur eglise mere sur de vastes plans, apres 
en avoir assure la duree par des travaux preliminaires executes avec un 
grand luxe de preeautions, d'autres dioceses, entoures de populations 
moins favorisees, moins riches, en se laissant entrainer dans le mou- 
vement irresistible de cette epoque, ne pouvaient reunir des sommes 
en rapport avec la grandeur des entreprises, quelle que fut d'ailleurs 
la bonne volonte des tideles. 
De cc besoin de construire des eglises vastes avec des moyens insuffi- 
sants, il resultait des edilices qui ne pouvaientpresenter des garanties de 
duree. Pour pouvoir elever, au moins partiellement, les constructions 
sans epuiser toutes les ressources disponibles des les premiers travaux, 
on se passait de fondations, ou bien on les etablissztit avec tant de par- 
cimonie, qu'elles n'offraient aucune stabilite. Lorsqu'on a vu comment 
sont fondees les cathedralcs de Paris, de lteiins, de Ghartres ou d'Amiens, 
on ne peut admettre que les maitres des muvres des X118 et Xllle sieeles 
ne fussent pas experts dans la connaissance de ces elements de la ron- 
qu'on peut tirer quelqnf: chose de lälrchitcctun-e frnnqnisc du XIIIÜ sii-clv, et lorsque 
nous engageons les jeunes architectes c] Fdtudier, pour combattre cette opinion et v0 
(läsir, que nous ne nous habillons plus comme du temps du Philippc-_-h1gnstc. Nns 
habits se rapprochent-ils IIZIYiIIIIEIgO du coslnnn- romain, ou cncnrf- des vG-tL-IIu-nls du 
sifÄ-cle de Louis XIV 
	        
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