L BOULEVARD ]  230  
faut convenir que des ouvrages de ce genre, construits en assez grand 
nombre autour d'une place importante, auraient occasionne des depenses 
enormes, et qui n'eussent peut-eLro pas ete proporlionnoes aux avan- 
tages que Fon aurait pu en retirer; mais, jusqu'au commencement 
du xvne siecle, les ingenieurs militaires, encore imbus des traditions du 
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moyen age, ne craignaient pas, comme on apu le voir par les exemples 
que nous avons donnes ci-dcssus, de projeter et d'0XäCl1t6l' meme des 
travaux de fortification exigeant des amas OOHSKITÄFZIIJIGS de materiaux et 
des combinaisons de construction dispendieuses. Les progres de l'artillerie 
a feu ohligorentpeu a peu les ingenicurs a simplifier les obstacles defen- 
sifs des places, a donner un plus grand develolapcment aux ouvrages sail- 
lants et a les rendre solidaires. 
Les boulevards ne sont encore, au commencement du xvf siecle, que 
des fortifications isolees se defendant par elles-memes, mais se protegeant 
mal les unes les autres. Le principe : a Ce qui defend doit etre defendu n, 
n'est pas encore applique. Ce n'est guere que vers le milieu de ce siecle 
que l'on commence a proteger les places autant par le trace des ouvrages