13 [ ATTRIBUTS ]
profils deviennent moins acoentues (fig. M). Au xve sieole, ils proniientau
contraire de la lourdeur et de 1a secheresse
'11 12
comme tous les prof-ils de cette epoque; ils
Ont une forte saillie qui contraste avec l cxces-
sive maigreur des colonnettes ou prismes ver-
fa käÄtxAg
ticaux (lig.12). Il n'est pas besoin d'ajouter Xm
fllfilu moment de la renaissance, l'astragale
romain reparait avec les imitations des ordres i
de Yantiquite. JP i" f?
ATTRIBUTS, s. m. pl. Ce sont les objets empruntes a l'ordre materiel, qui
accompagnent certaines ilgures seulptees ou peintes pour les faire recon-
naitre, ou que l'on introduit dans la decoration des edifices aiin d'accuser
leur destination, quelquefois aussi le motif qui les a fait elever ; de rappeler
certains evenements, le souvenir des personnages qui ont contribue a leur
0Xeeution,des saints auxquels ils sontdedies. Uantiquite grecque etromaine
il Pmdigue les attributs dans ses monuments sacres ou profanes. Le moyen
Ügfiajusquäi Fepoque de la renaissance, s'est montre au contraire avare de ce
genre de decoration. Les personnages divins, les apotres, les saints, ne sont
que rarement accompagnes d'attributs jusque vers le milieu du X1110 sieele
(VOy. Aroruns, STATUAIRE), ou du moins ces attributs n'ont pas un caraetere
particulier a chaque personnage : ainsi les prophetes portent generalement
des lahylaeteres; Notre-Seigneur, les apotrcs, des rouleaux ou des livres 1;
16s martyrs, des palmes. La sainte Vierge est un des personnages sacres
(1110 l'on,voit le plus anciennement accompagne d'attributs (voy. VIERGE
Sainte). Mais les tigures qui accompagnent la Divinite ou les saints person-
nages, les Vertus et les Vices, sont plutot des symboles que des attributs
1 u Et remarque, dit Guillaume Durand, que les patriarches et les prophetes
(t sont peints avec des rouleaux dans leurs mains, et certains apotres avec des livres,
(f et certains autres avec des rouleaux. Sans doute parce qu'avant la venue du Christ,
If la foi se montrait d'une maniere figurative, et qu'elle etait enveloppee de beaucoup
u (Vobscurites au dedans (l'aile-tirelire. C'est pour exprimer cela que les patriarches et. les
" PPOpheteS sont peints avec des rouleaux, par lesquels est designer: en quelque sorte une
(t connaissance imparfaite; mais comme les apotres ont ete parfaitement instruits par le
K Christ, voila pourquoi ils peuvent se servir des livres par lesquels est designee conve-
a nabloment la connaissance parfaite. Or, comme certains d'entre eux ont redige ce qu'ils
(f ont appris pour le faire servir a l'enseignement des autres, voila pourquoi ils sont de-
ft peints convenablement, ainsi que des docteurs, avec des livres dans leurs mains, comme
u Paul, Pierre, Jacques et Jude. Mais les autres, n'ayant rien ecrit de stable ou düipprouve
Ü bar Flijglise, sont representes non avec des livres, mais avec des rouleaux, en signe de
u leur preilication....... Ou represente, ajoute-t-il plus loin, les coufesseurs avec leurs
(r attributs; les evüques mitres, les abbes cncapticlionnes, et parfois avec des lis qui desi-
Ü Hlllent la chastete; les docteurs avec des livres dans leurs müiIlS, et les vierges (d'apri'S
v 1'Evangile) avec des v (Guillaume Durand, Rationale, cap. m; trad. par
M. J. C. Bartheiemy. Paris, 18511.)