Volltext: [Arts-Chapiteau] (T. 2)

BENITIER 
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quant ä la tactique, ne pouvaient s'appliquer a l'art des sieges en face de 
l'artillerie a feu, et les combinaisons plus ou moins ingenieuses de ma- 
chines de guerre que quelques savants s'amusaient ä mettre sur le papier 
resterent dans les livres : elles ne pouvaient avoir et n'eurent aucun 
resultat pratique g nous n'en parlerons donc pas  
BENITIER, s. mjbenoistier). Petite cuve dans laquelle on laisse sejourner 
l'eau benite pour l'usage des iideles, a Fentree ou a la sortie des eglises. 
Il y a deux sortes de benitiers : les benitiers portatifs etles benitiers fixes. 
Nous ne nous occuperons que de ces derniers, les premiers faisantpartie 
des ustensiles a l'usage du culte. Il nous serait difficile de dire  quelle 
epoque les benitiers fixes furent poses il la porte des eglises. Nous con- 
naissons quelques benitiers informes qui paraissentavoirete tres-ancien- 
nement scelles dans les pieds-droits des portes (Feglises d'une date re- 
culee; mais rien ne prouve que ces benitiers appartiennent a Pepoque 
de la construction de ces edillces. Ces benitiers, en tant quiils soient pri- 
mitifs, ne sont guere que de tres-petites cuves de pierre et en forme d'une 
demi-sphere. Nous serions tente de croire (bien que nous ne puissions 
appuyer notre opinion sur aucune preuve certaine) que, dans les eglises 
anterieures au xne siecle, le benitieretait un vase de metal que l'on pla- 
cait pres de Fentree des eglises lorsque les portes etaient ouvertes. Cette 
conjecture n'est basee que sur l'absence de toute disposition indiquant la 
place de cet accessoire. Sous le porche des eglises primitives de l'ordre 
de Cluny, il y avait presque toujours une table de pierre d'une dimen- 
sion mediocre posee pres de la porte. Cette table etait-elle destinee a re- 
cevoir un benitier portatif? C'est ce que nous n'oserions aifirmer. Etait- 
elle, comme semblent le croire quelques auteurs, entre autres Mabillon, 
un autel? L'absence de monuments existants aujourd'hui nous laisse a 
cet egard dans le doute. 
Une gravure donnee par dom Plancher 2, dans son Hisloire de Bour- 
gogne, et representant le porche de Peglise abbatiale de Moutier-Saint- 
Jean, montre un benitier fort important place devant le trumeau de la 
porte centrale. La facade de cette eglise avait etc elevee vers 1'130, et le 
benitier semble appartenir a la meme epoque; autant qu'on peut en 
juger par la gravure, fort grossierement executee, ce benitier parait etre 
de bronze et pose immediatement sous les pieds de la statue de la Vierge 
qui fait partie du trumeau. Nous dormons (fig. l) une copie de ce benitier 
avec son entourage? Il etait porte sur une colonne dont Pexcessive mai- 
greur nous fait supposer qu'elle etait de metal. 
l Voyez, entre autres, Roberti Vallurz'z' de re militarz, lib. XII, 11193. Edit de 15311, 
Paris, petit in-f" latin, avec de nombreuses planches sur bois, donnant les plus ätranges 
inventions de machines pour attaquer et prendre les places fortes. 
3 Hisl. gdndr. e! particul. de Bourgogne, t. I", p. 517. Dijon, 1739.   
3 Nous nous somnlcs permis, tout en conservant aussi Iidielement que possible les
	        
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