Volltext: [Arts-Chapiteau] (T. 2)

BEFFIIOI 
1911 
Souvent cette opposition etait la cause de scenes de violence que deplo- 
raient les chefs des villes affranchies. Plutot que de provoquer desluttes 
continuelles, les bourgeois installerent des cloches au-dessus des portes 
des villes, sur des tours destinees a tout autre usage quia celui de clocher, 
et ce ne fut qu'a la fin du XIIÜ sieele et au commencement du X1118 que 
certaines communes purent songer a elever les tours uniquement reservees 
aux cloches de la ville. Ces tours prirent le nom de beffrois. Elles furent 
d'abord isolees; elles etaient comme le signe visible de la franchise de la 
commune. Plus tard elles furent rcunies a la maison de ville: cietait le 
donjon municipal. Il ne nous reste plus en France qu'un bien petit nombre 
de ces monuments, temoins des premiers et des plus legitimes efforts des 
populations urbaines pour conquerir la liberte civile, et encore ces rares 
exemples que nous possedons ne remontent pas au dela du xrve siecle. 
Les premiers beffrois isoles se composaient d'une grosse tour carree, le 
plus souvent, surmontee d'un comble de charpente recouvert d'ardoises ou 
de plomb, dans lequel etaient suspendues plusieurs cloches. Une galerie 
ou ctage perce de fenetres sur les quatre faces servait de poste pour les 
guetteurs qui, lejour et lainuit, avertissaient les citadins de l'approche des 
ennemis, decouvraient lesiincendies, reveillaient les habitants au son des 
cloches ou des trompes. (Iietait du haut du beffroi que sonnaient les heures 
du travail ou du repos pour les ouvriers, le lever du soleil, le couvre-feu, 
que l'on annoncait au bruit des fanfares les principales Afctes de fannee. 
La tour contenait ordinairement des prisons, une salle de reunion pour les 
echevins, et quelques dependances telles que depot d'archives, magasin 
des armes que l'on distribuait aux bourgeois dans les temps de troubles, 
ou lorsqu'il fallait defendre la cite. 
Pendant le xive siecle. lorsque les grandes horloges furent devenues 
communes, les beffrois recurent des cadrans marquant les heures. Le bef- 
froi est longtemps la seule maison de ville, le monument municipal par 
excellence. Lorsque Ele pouvoir feodal est le plus fort, son premier acte 
(Tautorite est la demolition du beffroi. En 1322, Feveque et le chapitre de 
Laon obtiennent de Charles IV une ordonnance dans laquelle il est dit: 
n Qu'a l'avenir, en la ville, cite et faubourg de Laon, il ne pourra y avoir 
(r commune, corps, universite, echevinage, 1naire,jures, coffre commun, 
a beffroi, cloche, sceau, ni autre chose [appartenant a fätat de la com- 
a mune l. n Et plus tard, en l 331, Philippe VI rend une seconde 0m01]- 
nance confirmative de 1a premiere, se terminant par cette clause: a Il nty 
r: aura _plus a Laon de tour du laeffroi; et les deux cloches qui y etaient 
(K en seront otees et conlisquees au roi. Les deux autres cloches qui sont 
(r en la tour de la porte Martel y resteront, dont la grande servira a sonner 
a le couvre-feu au soir, le point du jour au matin, et le tocsin, et la 
r: petite pour faire assembler le guet 2. n 
A. Thierry, Lettres sur l'histoire de France, lctt. xvul. 
Ibirl.  Les cloches ätaiexlt placdcs a inter insignia de uatm 
'11 conmlatus existentiel n.
	        
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