BASTIDE
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forme en, plan d'un parallelogramme dont le grand cete faisait face a
Yexterieur. Les portes principales de Paris sont aussi desiguees quelque-'
fois par le mot bastide: la bastide Saint-Denisg la bastide SainL-Auteine.
Nous nous occuperons plus particulierement de cette derniere, qui con-
serva le nom de bastide, ou bastille par excellence.
Des le temps du roi Jean, ou merne avant cette epeque, il existait a
Fentree de la rue Saint-Antoine une porte llanquee de deux hautes tours;
Charles V resolut de faire de cette porte une forte bastide. Vers 4369, ce
prince donna ordre a Ilugues Aubriot, larevet de Paris, (Fajoutera ces
deux tours un ouvrage considerable, compose de six autres tours reliees
entre elles par depaisses courtines. Des lorsil paraitrait que la bastille ne
vers le faubourg au nord. La bastille Saint-Antoine conserva toutefois son
ancienne entree ; dans la partie neuve, trois autres portes furent percees
dans les deux axes, afin de pouvoir entrer dans le fort ou en sortir par
quatre pontsjetes sur les fosses. G'etait la un veritable fort isole, ferme
a la gorge, commandant la campagne et la ville au loin, independant de
l'enceinte, mais Fappuyaut. Le nom de bastille par excellence donne a ce
poste indique clairement ce que l'on entendait par bastide au moyen fige.
Nous donnons (fig. 3) le plan de la bastille Saint-Antoine. Lesdeux tours II, l
dependaient de la porte primitive A. En B, s'ouvrait la porte du cote de
PArsenaI, au sud; en F, la porte eu face de la rue SainL-Antoine, et en C,
la porte du cote du nord, se reliant a l'enceinte de Paris (les boulevards
question des a eschiffles et des bastides 'e'tant sur les murs de Paris, suxr les fossäs pleins
a d'eau, par devers la porte Saint-Denys en France n (p. 176). (Voyez les Dzicserl.
nrchdol. sur les anciennes enceintes de Paris, par Bgnnardot, 1852.)
1 Mdnzoire de Bouquet, et Journal de Paris sous Charlm V], 11129.