BASTIDE
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BAS-RELIEF, s. m.
Voy
SCULPTURE.
BASSYE.
Vieux mot employä pour latrines, privä (voy.
LATRINES).
BASTARDE, s. f. Vieux
de moyenne grandeur.
mot
employf:
däsigner une piäce de bois
pour
BASTIDE, s. f. (bastille). On entendait par bastide, pendant le moyen age,
un ouvrage de defense isole, mais faisant cependant partie d'un systeme
general de fortification. On doit distinguer les bastilles permanentes
des laastilles elevees provisoirement; les bastilles tenant aux fortifica-
tions d'une place, de celles construites par les assiegeants pour renforcer
une enceinte de eireonvallation et de COIIIPOVHllÄtiOH. Le mot bastide est
plntot employe, jusqira la iin du X1110 siecle, pour designer des ouvrages
provisoires destines a laroteger un campement que des constructions a
demeure; ce n'est que par extension que l'on designe, a partir de cette
epoque, par bastide ou bastille, des forts de maeonnerie se relianta une
enceinte. Le mot bastide est souvent applique a une maison isolee, hatie
en dehors des murs d'une villei.
Lorsque les Romains investissaient une place forte, et se trouvaient
dans la necessite de faire un siege en rcgle, leur premier soin etait d'ota-
blir des lignes de cireonvallation et de contrevallation, renforcees de
distance en distance par des tours de bois ou meme de maconnerie. S'il
etait facile (Felever les tours des lignes de circonvallation, on comprendra
que les assieges sefforcaient d'empocher Fetablissement des tours tenant
aux lignes de contrevallation, de detruire cesjouvrages que l'on dressait
en face des remparts de la place, souvent aune tres-petite distance. Cepen-
dant les armees romaines attaehaient la plus grande importance a ces
ouvrages, que nous ne pouvons comparer qu'a nos paralleles et 51 nos
places d'armes. Elever en face des tours d'une ville assiegee des tours plus
hautes, aiin de dominer les forlitications, d'empocher les defenseurs de
se tenir sur les chemins de ronde, et de proteger ainsi le travail du mi-
neur, etait le moyen lent, mais sur, que les armees romaines mettaient
en pratique, avec autant de methode et de perseverance que (Yhahilete.
Nous ne pourrions nous occuper en (letail de la bastide, sans avoir au
prealable indique l'origine de cet ouvrage (Papres les donnees antiques.
Il faut convenir d'ailleurs que jamais les armees du moyen fige neipre-
senterent un corps aussi discipline et homogene que les armees romaines,
et que, par consequent, les moyens d'attaque reguliere qu'elles mirent en
pratique ne purent rivaliser avec ceux employes par les Romains.
Lorsquele lieutenant C. Treboniusfut laisse par Cesar au siege de Mar-
seille, les Romains durent elever des ouvrages considerahles pour reduire
la ville, qui etait forte et bien munie. Un de leurs travaux d'approche,
Du (lange, Glzzs-saire.