Volltext: [Arts-Chapiteau] (T. 2)

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dans la figure il, puis un second cylindre ED; on obtient FeVidementDEP. 
2" On evide la scotie F. 3" On abat les deux aretes G, H. la" On cisele les 
filets I, K, L, M. 5" On arrondit le premier tore, la scotic et le second tore. 
Quelquefois meme, ainsi que nous le verrons tout a l'heure, la base reste 
taillee conformementau quatrieme epannelage en tout ou partie. Le profil 
des bases du xne siecle conserve, grace a cet epannelage simple dont on 
sent toujours le principe, quelque chose de ferme qui convient parfaite-_ 
ment a ce membre solide de l'architecture, et qui contraste, il faut l'avouer, 
avec la mollesse et la forme indecise de la plupart des profils des bases 
romaines. Le tore inferieur, au lieu d'etre coupe suivant un demi-cercle 
ut de laisser entre lui et la plinthe une surface horizontale qui semble 
toujours pres de se briser sous la charge, s'appuie et semble comprime 
sur cette plinthe. Mais les architectes du xne siccle vont plus loin : obser- 
vant que, malgre son empattement, le tore inferieur de la base laisse les 
quatre angles de la plinthe carree vides; que ces angles peu epais s'epau- 
front facilement, pour peu que la base subisse un tassement; les archi- 
tectes, disons-nous, renforcent ces angles par un nerf, un petit contre-fort 
(liagonal qui, partant du tore inferieur, maintient cet angle saillant. Cet 
appendice, que nous nommons grzfc aujourd'hui (voy. ce mot), devient 
un motif de decoration, et donne a la base du xu" siecle un caractere 
qui la distingue et la separe completement de la base romaine. 
Nousdonnons (fig.13) le profil d'une des bases des colonnes monocylin- 
driques du tour du choeur de Veglise de Poissy, taille suivant le procede 
indique par la figure 12, et le dessin de la griffe d'angle de cette base par- 
tant du tore inferieur pour venir renforcer la saillie formee par la plinthe 
carree. Il n'est pas besoin d'insister, nous le croyons, sur le merite de 
cette innovation si conforme aux principes du bon sens et d'un aspect si 
rassurant pour l'oeil. Quand on s'est familiarise avec cet appendice, dont 
l'apparence comme la realite presentent tant de solidite, la base romaine, 
avec sa plinthe isolec, a quelque chose d'inquictant : il semble (et cela 
n'arrive que trop souvent) que ses cornes maigres vont se briser au 
moindre mouvement de la construction ou au premier choc. C'est vers le 
Commencement du x10 siecle que l'on voit apparaitre les premicres griffes 
aux angles des bases; elles se presentent d'abord comme un veritable 
renfort tres-simple, pour FCVÜBlLil' bientot des formes empruntees a la flore 
ou au regne animal (voy. GRIFFE). 
Il nous serait difficile de dire dans quelle partie de l'0ccident cette 
innovation prit naissance; mais il est incontestable qu'on la voit adoptee 
presque sans exception dans toutes les provinces francaises, a partir de 
la premiere moitie du XIIe siecle. Sur les bords du Rhin, comme en Pro- 
vence et dans le nord de l'llalie, les bases des colonnes sont presque 
loujours, des cette epoque et pendant la premiere moitie du xme siecle, 
munies de griffes. ' 
Nous representons (fig. il la) une des bases des colonnes de la nef de Feglisc  
de Rosheim, pres de Strasbourg (rive gauche du Rhin), qui est renforcee de
	        
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