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le profil d'un bandeau interieur (fig. 3), la plus forte reculee du point
visuel etant suivant la ligne DG, toute la hauteur BC sera perdue pour
Fceil, la proportion de l'ordonnance architec-
tonique placee au-dessus de B sera detruite par 3
la perte de cet espace BC. Decorant les ban-
deaux de sculptures, surtout a llinterieur, les
architectes tenaient ä. presenter les ornements
sur une surface er endiculairc a la ligne vi-
suelle; ils ne reriiongerent pas facilement aux 3,
plans inclinäs EF, et se contenterent de "dirni-
nuer peu a peu les saillies EB. Tel est le profil _
(fig. li) des bandeaux interieurs du bras de croix
sud de la cathedrale de Soissons, du choeur X
de Saint-Bemi de Reims (fin du XIIIe siecle).
A Fexterieur, on avait egalement reconnu que
les bandeaux saillants dont le lit superieur
etait laisse horizontal avaient Finconvenient de ne pas donner un ecoule-
ment prompt aux eaux pluviales. Les bandeaux exterieurs tailles suivant
le profil A (Hg. 5) retenaient la neige, faisaient rejaillir les gouttes de
pluie projetees suivant CD jusqu'en E, se deterioraient facilement, et
etaient une cause de ruine pour la base des
parements FG eleves au-dessus de leur saillie, G 5 c
ä cause de ce rejaillissement. Jusqu'au com-
Inencement du XIIIe sieele, on decorait volon-
tiers les bandeaux exterieurs, comme ceux
interieurs, dlornements sculptes, particuliere-
ment dans les provinces de la N ormandie, du
Poitou, de la Saintonge, du Languedoc et de A_
1'Est; on tenait ä ce que les sculptures fussent
vues, et en meme temps preservees des degra-
dations causees par les eaux pluviales. Ces orne-
Inents etaient tailles sur un biseau, une doucine
Ou un talon tres-plats et proteges par le lit ho-
rizontal superie ur; les ornements les plus ordi-
Ilaires etaient des dents de scie, des billettes, des damiers (voy. ces mots).
n. M