BALUSTRADE
et de lumiere dans les balustrades, parut trop simple, lorsque tous les
membres de l'architecture se subdiviserent a lllllfllll ; on le doubla par
un temps dklrret, et les balustrades eurent deux plans de moulures: l'un
donnait la forme generale, le flzänle; le second etait destine il former les
redents, la broderie. Un exemple est necessaire pour faire comprendre
l'emploi de ce nouveau mode.
Voici (fig. 20) la balustrade qui couronne la corniche du choeur de
Peglise que nous venons de citer, la cathedrale de Garcassenne 1. La forme
generatrice de cette balustrade, le tlzäme, pour nous servir tPun mot qui
rende parfaitement notre pensee, est une suite de triangles equilateraux
curvilignes.
Si nous examinons la coupe sur AB de cette balustrade, nous voyons
que le biseauC est divise par un arret resultant d'une petite coupe a angle
droit D.Cette coupe produit un listel, parallelc E1 la face de la balustrade.
C'est ce listel qui dessine les redents E, et le second membre du biseau
qui leur donne leur modele. Mais les parties pleines de l'architecture, les
points d'appui, se perdaient de plus en plus sous les subdivisions des
moulures, des colonnettes; les meneaux des fenetres sbanlaigrissaient
chaque jour sous la main des constructeurs; les balustrades ehargees de
ce double biseau taille suivant un angle de A5 degres, et de ce listcl du
second plan, recevaient trop de lumiere : elles paraissaient lourdes com-
1 Toutes les fois que nous aurons 51 parler des ddifices du XlVe siäclo, on ne säitonnvral
pas si nous mettons en premibre ligne la cathddrale de Curcassonnc, qui est un chef-
(Voeusfre de cette äpoque, ctqui, comme style, appartientä l'architecture de Plle-de-France.