ARC
dernier claveau de chacun des arcs n'est pas engage dans la pile et reste
libre de glisser dans le cas ou la voüte ferait un mouvement par suite
d'un tassement des points d'appui verticaux; c'est lä encore une des
consequences de ce principe d'elasticite applique il ces grandes bätisses,
et sans lequel leur stabilite serait compromise. La faculte de glissement
laissee aux arcs-boutants empeche leur deformation, et il n'est pas be-
soin de dire quiils ne peuvent conserver toute leur force d'etresillonne-
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ment qifautant qu'ils ne se deforment pas. En effet (fig. 53), soit ABC.
un apcqmutanl, la pile verticale D venant 51 tasser, il faudra, si l'arc est
engage au point A, qu'il se rompe en B, ainsi que l'indique la figure I.
Si, au contraire, c'est le contre-fort E qui vient ä tasser, Parc älanl; en-
gage en A, il se rompra encore suivant la figure II. On comprend donc
combien il importe que l'arc Puisse rester libre en A pour conserver, au
moyen de son glissement possible, la purete de sa courbure. (les precau-
tions dans la combinaison de Yappareildes arcs-boutants n'ont pas ete
toujours prises, et la preuve qu'elles n'etaient pas inutiles, c'est que
leur oubli a presque toujours produit des effets fächeux.
Lanef de la eathedrale d'Amiens, elevee vers 1230, presente une disposi-
tion (Tarcs-boutants analogue ä celle du choeur de la cathedrale de Soissons;
seulement les colonnes superieures sont degagees comme les colonnes in-
ferieures, elles sont plus sveltes, et le chaperon du second arc-boutant sert